Orges et blés

Sécheresse au nord de l’Europe et maladies fongiques en France


TNC le 19/06/2018 à 16:54
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ODA indique une pression maladie importante sur les cultures de blé dur et de blé tendre en France notamment dans le sud-ouest. Le nord de l'Europe est de son côté victime de la sécheresse, l'orge brassicole est fortement touchée ce qui pourrait être une aubaine pour la production française.

Dans un communiqué de presse, ODA s’inquiète du développement de maladies fongiques en France sur les blés durs et tendres. Le nord de l’Europe est quant à lui touché par la sécheresse ce qui impacte l’orge brassicole

« Les fortes pluies et les températures élevées qui ont touché la France au cours de ces dernières semaines ont provoqué une « pression maladie » importante sur les cultures de blé dur et de blé tendre. Le sud-ouest de la France, qui représente une grande part de la production de blé dur française, est la région la plus touchée. L’état des cultures s’est nettement dégradé, la situation est devenue alarmante. En effet, les conditions climatiques ont permis le développement de fusariose et les traitements n’ont pas toujours pu être réalisés dans de bonnes conditions. Ainsi, une grande majorité des blés durs et blés tendres de la région présentent des impacts importants de fusariose, ce qui devrait engendrer des pertes significatives de rendement et de qualité.

Dans la région Centre, l’apparition de fusariose sur les blés durs et les blés tendres a également été observée, mais la situation est moins critique que dans le Sud-Ouest. Les régions du nord de la France semblent moins touchées. Afin de quantifier l’ampleur des dégâts, ODA a lancé une enquête auprès de sa communauté d’agriculteurs français.  

À l’inverse, la situation est loin d’être la même sur une large partie de l’Europe où la sécheresse s’accentue, particulièrement au nord de l’Allemagne et en Scandinavie. Outre les réductions de production attendues en Allemagne et en Pologne sur les cultures de blé, l’impact sur le marché de l’orge brassicole devrait être conséquent. En effet, les pays de la Scandinavie (Danemark, Suède et Finlande) et l’Allemagne représentent une grande part de la production d’orge de brasserie de l’Union européenne (près de 30 % en 2017).

Le déficit hydrique, couplé aux températures anormalement chaudes, commence à fortement inquiéter les opérateurs de marché. A titre d’exemple, il n’a pas plu au Danemark et en Suède depuis au moins 30 jours. En conséquence, de nettes pertes de rendement sont attendues, ainsi qu’une dégradation de la qualité brassicole (hausse du taux de protéines). Des inquiétudes émergent également au Royaume-Uni. 

Cette situation européenne devrait fortement affecter le marché de l’orge brassicole. D’ailleurs, les prix commencent à s’apprécier en France au départ de la Moselle avec une hausse de 10 €/t cette semaine. »