Accéder au contenu principal
Bien-être des agriculteurs

Prendre de la hauteur pour trouver des solutions aux difficultés


Juridique, fiscal et social le 22/09/2016 à 18:25
i-6264

Comment sortir de l'engrenage de l'impasse économique ou technique qui peut rapidement gangrener la vie personnelle ? Si la solution miracle pour être bien dans ses bottes – et dans ses baskets – n’existe pas, trouver une solution impose le plus souvent de prendre du recul sur son activité, de se forcer à relever la tête du guidon et d’échanger. Témoignages.

Dans les diverses réunions de producteurs sur le terrain ou les colloques parisiens des organisations professionnelles, plus un jour ne se passe sans évoquer les difficultés économiques que connaissent de bon nombre d’agriculteurs. A la pression des marchés s’ajoutent celles de la réglementation et de l’administration. Une conséquence parmi d’autres : le service Agri’Ecoute de la MSA a enregistré trois fois plus d’appels au 1er trimestre 2016 par rapport à la même période en 2015. Car l’impasse technique et économique dans laquelle se trouve la ferme finit par provoquer la détresse psychologique des producteurs.

Comment sortir de cet engrenage qui peut rapidement gangrener la vie personnelle ? La solution miracle pour être bien dans ses bottes – et dans ses baskets – n’existe pas. Mais trouver une solution impose le plus souvent de prendre du recul sur son activité, de se forcer à relever la tête du guidon et d’échanger entre agriculteurs ou avec des personnes extérieures. Car le « déclic » peut venir d’un conseil complètement étranger à l’exploitation.

L’initiative de la chambre d’agriculture du Rhône en témoigne. Dans ce département, Lydie Constant assure un service de coaching stratégique pour aiguiller les agriculteurs dans leur projet d’exploitation. Un service à la carte pour identifier les problèmes et en balayer tous les aspects. À la clé : des solutions pour résoudre les difficultés et progresser dans une ambiance plus sereine.

Autre initiative, cette fois au bénéfice des agriculteurs en difficulté: la MSA offre des « séjours de répit » en groupe, pour « échanger sur leurs problèmes, prendre du recul et envisager des solutions ».

Plus particulièrement en élevage, la contrainte du temps de travail demeure un facteur de stress et de mal-être important. Pour ce domaine aussi, il peut s’avérer judicieux de prendre du recul pour mieux voir ce qui pourrait être optimisé. Sophie Marçot, consultante au BTPL, s’est penchée sur le sujet pour écrire un livre: « J’ai décidé de gagner du temps ». Dans cet ouvrage, la spécialiste propose une démarche globale pour optimiser le fonctionnement de son exploitation d’élevage (bovin lait et viande, porcin, ovin, caprin, polycultures), de la phase de diagnostic à l’accompagnement du plan d’action.

Et puis, malgré l’amplification et la généralisation de la crise agricole, certains ont choisi de conserver une « positive attitude ». L’entreprise Obione notamment, créée par des vétérinaires et spécialisée dans la santé et la prévention des bovins, s’est mise en quête d’éleveurs heureux ! L’objectif de sa démarche « Happy » est de montrer ce qui fonctionne bien dans certains élevages laitiers.