Un fonds d’urgence lié au mildiou élargi à tous les vignerons en difficultés
AFP le 10/11/2023 à 17:20
Un fonds d'urgence de 20 millions d'euros adopté mercredi par les députés a priori en faveur des viticulteurs touchés par le mildiou a été élargi à tous les vignerons faisant face à des difficultés de trésorerie, a indiqué vendredi le ministère de l'agriculture.
L’aide avait été initialement intégrée via un amendement du rapporteur du budget Jean-René Cazeneuve, élu du Gers, qui avait évoqué lors des discussions sur un ajustement du budget de fin d’année un « épisode très fort de mildiou dans beaucoup de récoltes et de bassins viticoles du Sud-Ouest. »
L’exposé des motifs de l’amendement mentionne par ailleurs que l’aide cible « les viticulteurs les plus en difficulté de trésorerie suite à l’épisode de mildiou », une maladie causée par des épisodes pluvieux associés à la chaleur et qui provoque feuilles de vigne tachées et raisins desséchés.
Le ministère, dans un communiqué diffusé jeudi soir, a toutefois indiqué que le fonds était destiné aux « viticulteurs les plus en difficulté de trésorerie, notamment dans le Sud-Ouest », l’ouvrant ainsi à ceux ayant souffert par exemple de la sécheresse ou de mauvaises ventes.
Le gouvernement discutait déjà avec le rapporteur du budget des divers problèmes économiques rencontrés par les viticulteurs, a expliqué vendredi le cabinet du ministère à l’AFP.
« Il n’y a pas d’incohérence », mais un élu qui a mis en avant « les difficultés liées au territoire qu’il connaît bien », assure-t-on.
Le mildiou n’étant pas une « maladie réglementée », il n’existe de toute façon pas de dispositif dédié permettant d’accompagner les producteurs en ayant pâti, ajoute le cabinet. Les critères d’accès au fonds seront affinés « dans les semaines à venir ».
Des discussions sur des aides d’urgence à l’ensemble de la filière sont engagées depuis plusieurs semaines, indique Jérôme Despey, président du conseil spécialisé des vins de FranceAgriMer, l’établissement public qui met en oeuvre les aides à l’agriculture et à la pêche.
« J’avais demandé très fortement au ministre que s’il y avait un dispositif d’aides, il soit étendu sur la difficulté économique couvrant l’ensemble des bassins viticoles », que celle-ci soit liée « au mildiou, à la sécheresse ou à la mévente », ajoute-t-il auprès de l’AFP. Cela a été « clarifié » dans le communiqué du ministère, dit-il.