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Manifestation d'agriculteurs à Paris

Toutes les gardes à vue levées, enquêtes ouvertes


AFP le 15/12/2021 à 09:27

Les 68 personnes placées en garde à vue après la manifestation des agriculteurs mardi à Paris, pour protester contre le renforcement des règles sur les distances d'épandage des produits phytosanitaires, ont été relâchées et des enquêtes ont été ouvertes, a indiqué le parquet mercredi. (Article mis à jour à 11h28)

Au total, 73 personnes avaient été interpellées, dont deux organisateurs de la manifestation qui a réuni plus d’une centaine d’agriculteurs devant le Conseil d’Etat, avait précisé à l’AFP une source proche du dossier. 68 d’entre elles avaient été placées en garde à vue pour « participation à un attroupement » et deux l’ont été aussi pour « organisation d’une manifestation non déclarée », avait indiqué le parquet.

« Toutes les gardes à vue ont été levées » mardi soir et plusieurs enquêtes préliminaires, dont le nombre n’a pas été précisé, ont été ouvertes, a-t-il annoncé à l’AFP. Le placement en garde à vue des agriculteurs « n’est pas acceptable », avait déclaré à l’AFP Damien Greffin, président de la FNSEA pour le Grand Bassin parisien. « Certes, on n’avait pas déclaré ce rassemblement, mais on n’a commis aucune dégradation. On expliquait qu’on allait s’en aller vers 8h30 quand on a été encerclés puis arrêtés, « pour vérifier [les] identités » », avait-il expliqué.

Mardi soir, alors que « 25 personnes » étaient toujours entendues, selon lui, Damien Greffin avait appelé « à des actions de blocage des routes un peu partout » dans les 12 départements de la zone qui s’étend du Nord jusqu’au sud de l’Ile-de-France. Les agriculteurs étaient arrivés mardi avant l’aube devant les grilles de la plus haute juridiction administrative et avaient fait flamber des palettes de bois.

Fin juillet, le Conseil d’État a demandé au gouvernement de renforcer sous six mois la réglementation encadrant l’épandage des produits phytosanitaires « pour mieux protéger la population ». Alors que l’échéance approche, les agriculteurs opposés à ces mesures sont de plus en plus inquiets, redoutant d’importantes pertes de production si les distances étaient allongées.