Terres Inovia veut renforcer la souveraineté en huiles et protéines végétales

L’institut technique vient de présenter son nouveau cadre de référence, première stratégie globale à 10 ans visant à répondre à l’ampleur des transformations que traverse aujourd’hui l’agriculture. Parmi les défis prioritaires annoncés : la souveraineté en huiles et protéines végétales, la compétitivité des exploitations et la gestion des impasses liées à la suppression de solutions phytosanitaires.

« Chocs géopolitiques, changements climatiques, attentes sociétales, pressions économiques et incertitudes réglementaires redéfinissent profondément les conditions de production agricoles. Au cœur de ces transformations, les oléagineux, les légumineuses et le chanvre sont confrontés à des défis mais offrent aussi des opportunités inédites pour la souveraineté protéique, l’agroécologie et la résilience des territoires », a déclaré Gilles Robillard, président de Terres Inovia. 

La feuille de route 2025-2035

Avec la définition d’un cadre de références pour 10 ans, l’institut technique entend renforcer ses engagements. L’objectif : « à la fois anticiper et apporter des solutions robustes et directement applicables dans les exploitations ». 

La feuille de route 2025-2035 s’articule ainsi autour de quatre axes stratégiques : 

– « Renforcer la souveraineté nationale en huiles et protéines végétales en stimulant la production et la valorisation des oléagineux, des légumineuses à graines et du chanvre (programmes Cap Protéines+ et Formidable Protéines 2), afin de réduire la dépendance aux importations et de réduire la vulnérabilité de la France face aux enjeux géopolitiques et climatiques » ; 

– « Accélérer une transition agroécologique qui favorise l’adoption de systèmes de culture tout à la fois productifs, compétitifs et respectueux de l’environnement. Le programme Cap Agronomie et les résultats du projet R2D2 montrent que la transition agroécologique peut être productive et rentable lorsqu’elle est accompagnée. L’institut veut aller plus loin, en déployant largement l’implantation de cultures robustes, de façon à stabiliser durablement les volumes collectés. Il travaille aussi à la gestion des impasses liées à la suppression des solutions phytosaniraires avec, par exemple, le pilotage du plan de sortie du phosmet » ; 

– « Déployer des solutions d’adaptation au changement climatique, avec de nouvelles variétés tolérantes, des itinéraires ajustés aux aléas et des outils d’aide à la décision (modèles climatiques, pilotage hydrique, diagnostics territoriaux). L’enjeu : sécuriser la production et la viabilité économique des exploitations » ; 

– « Éclairer les décisions des filières et des pouvoirs publics grâce à des références technico-économiques consolidées, des analyses prospectives et une expertise indépendante. Terres Inovia contribue notamment au Parsada pour structurer la R&D et répondre aux impasses techniques rencontrées par les agriculteurs ».