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[Lu sur Twitter]

Sortie des pesticides : le ministre démine le discours d’Emmanuel Macron


TNC le 06/09/2021 à 15:08
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En ouverture du congrès de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), le 3 septembre, le président de la République s’est engagé à porter « une initiative forte de sortie accélérée des pesticides ». Des propos qu’a tenu à clarifier dès le lendemain le ministre de l’agriculture, via Twitter, rappelant que la position du gouvernement restait « pas d’interdiction sans alternative ».

« Je veux que sur ce sujet des pesticides, la présidence française de l’Union européenne porte, et je m’y engage ici, une initiative forte, avec tous les collègues, de sortie accélérée des pesticides », a déclaré le président de la République, Emmanuel Macron, lors de son discours en ouverture du congrès de l’Union internationale pour la conservation de la nature, le 3 septembre, à Marseille. Des propos qui, sans être davantage détaillés, risquent d’inquiéter le monde agricole, alors que la France doit prendre la présidence de l’Union européenne au premier semestre 2022.

Voulant probablement éviter une levée de boucliers des organisations agricoles, le ministre de l’agriculture a réagi sur Twitter dès le lendemain, précisant avant tout que ce qu’a dit le président de la République « ne doit pas se résumer en un tweet ».

« Pas d’interdiction sans alternative »

« Notre position est toujours la même : « pas d’interdiction sans alternative », restons pragmatiques et souverains. Cela nécessite que notre recherche puisse avoir les moyens de travailler, ce que nous renforçons sans relâche », rappelle ainsi Julien Denormandie.

« Il n’y a pas de transition agricole sans investissement », a par ailleurs souligné le ministre, qui indique que le plan d’investissement France 2030 « mettra l’agriculture au cœur de son action », une demande que porte notamment la FNSEA (lire >> Climat, rémunération, assurance… La FNSEA attend des décisions politiques dans les prochaines semaines).

Si la question des pesticides doit être portée au niveau européen pour éviter « la compétition déloyale », il faut également « sortir de l’hypocrisie du commerce international », précise Julien Denormandie qui rappelle l’opposition de la France au Mercosur et défend les clauses miroirs, espérant également « lever toute incompréhension ».

Le député LREM Jean-Baptiste Moreau, également agriculteur, a lui aussi tenu à préciser les propos du président de la République, estimant que la phrase était « sans doute un peu caricaturale » au regard du discours.