Récolte 2025 : vers une année « record » pour les pommes de terre de consommation


TNC le 01/09/2025 à 09:30
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L'UNPT communique ses premières projections pour la production de pommes de terre de consommation 2025. (© Stéphane Leitenberger/Adobe Stock)

La production de pommes de terre de consommation pourrait atteindre un niveau inédit depuis plus de dix ans, d’après l’Union nationale des producteurs de pommes de terre (UNPT), avec un rendement moyen estimé à 43 t/ha. Dans ce contexte, l’organisation appelle à « préserver les équilibres de marché ».

L’Union nationale des producteurs de pommes de terre (UNPT) estime à 43 t/ha le rendement moyen en pommes de terre de conservation pour cette récolte 2025, soit un « léger retrait par rapport à 2024 (- 5 %) ». Malgré cette baisse, la production hexagonale pourrait « atteindre 8,5 Mt (+ 900 000 t par rapport à l’an dernier) ».

« Ce niveau inédit depuis plus de dix ans s’explique par une progression exceptionnelle des surfaces qui atteignent 197 000 ha (+ 25 % depuis 2023). »

« Refuser des prix destructeurs »

Ces premières projections confirment les alertes du syndicat depuis plus d’un an sur « les risques d’un volume de production dépassant la capacité réelle du marché à date ».

« Dans un contexte économique international compliqué pour l’export de produits finis », il faut « préserver la valeur économique de la récolte française », insiste l’UNPT. « Le marché libre « industrie » illustre déjà cette fragilité. Les prix des variétés hâtives chutent à des niveaux proches de zéro euro la tonne. Accepter ces conditions, c’est nourrir une spirale destructrice et travailler à perte. La production ne doit pas tomber dans ce piège en refusant catégoriquement de livrer à ces niveaux de prix destructeurs. Le marché « frais », bien qu’également sous pression, présente à ce stade de meilleures perspectives. »

Pour l’UNPT, « le contrat reste l’outil central de stabilité économique mais à condition d’être appliqué sans révision, sans désengagement, sans pression abusive sur les agréages – dérives malheureusement constatées ces derniers mois ».

Un point souligné aussi par la Fédération nationale des semenciers et négociants en pommes de terre, ail, oignon, échalote et légumes en gros (Fedepom) : « le respect des engagements contractuels doit être une priorité et privilégier la qualité. Les volumes de production des différents variétés habituellement destinées au marché du frais et qui permettent de respecter la segmentation culinaire gage de qualité pour le consommateur sont suffisants »