Quelle évolution du prix des terres en Nouvelle-Aquitaine en 2023 ?
TNC le 26/08/2024 à 18:30
Le prix des terres libres est resté relativement stable dans la région l’année dernière, autour de 5 540 €/ha, un prix assez peu représentatif de la très grande diversité du territoire.
En Nouvelle-Aquitaine, la moyenne du prix des terres et prés se stabilise à 5 540 €/ha en 2023. Un prix qui cache des disparités importantes entre les départements et les petites régions agricoles, mais sans différence majeure par rapport à l’année précédente.
Le marché agricole est en repli par rapport à 2022, avec une baisse du nombre de transactions (14 940, soit – 6,7 %) et des surfaces (76 300 ha, soit – 9,6 %).
Les prix les plus hauts se trouvent dans les Landes et dans le Lot-et-Garonne, respectivement à 8 270 €/ha et 8 320 €/ha. Dans ce premier département, les prix chutent de 6 % par rapport à 2022, le marché agricole diminuant en surface de 18 %. Entre la pression foncière du littoral, et les possibilités d’irrigation plus ou moins présentes, les prix peuvent néanmoins varier de façon importante, de 4 000 €/ha jusqu’à près de 8 500 €/ha.
Dans le Lot-et-Garonne, le prix moyen reste stable par rapport à l’année précédente, mais certains secteurs connaissent une forte hausse tandis que dans d’autres, comme les plaines de la Garonne et du Lot, les prix se replient.
La Gironde affiche la plus forte hausse des prix, à + 18 %, pour atteindre 7 590 €/ha. Cette moyenne masque des écarts importants liés aux potentiels agronomiques des terres, sans compter l’influence des agglomérations (Bordeaux, Langon ou Libourne) qui tire les prix à la hausse.
C’est dans la Creuse que l’on trouve les prix les plus bas du département, à 2 770 €/ha, mais ces derniers sont globalement orientés à la hausse sur l’ensemble des petites régions agricoles.
Le prix est également en hausse en Haute-Vienne à 3 320 €/ha (+ 2 %). Cette dynamique est liée à une concurrence accrue sur le foncier, entre projets d’opérateurs en énergies renouvelables, et pression des non-agriculteurs et des agriculteurs entre eux dans certains secteurs, précise la Safer.
Dans les autres départements de la région, les prix restent globalement stables. Ainsi, dans les Deux-Sèvres, ils s’affichent en moyenne à 3 440 €/ha, recouvrant des évolutions entre – 4 % et + 2 % par rapport à 2022. Dans ce département, ce sont les zones d’élevage qui connaissent une dynamique à la hausse, tandis que les prix des terres céréalières sont orientés à la baisse.
Dans la Vienne, les prix des terres libres atteint 4 850 €/ha, un prix stable par rapport à 2022 mais en baisse de 8 % sur les cinq dernières années.
En Charente-Maritime, le marché reste dynamique, même si les prix ne progressent que de 1 %, à 5 650 €/ha. La pression foncière s’exerce surtout sur les secteurs viticoles (Cognac).
En Charente, les prix évoluent de 2 %, à 4 860 €/ha, dans un marché qui se replie au niveau des surfaces (- 13 %) et de la valeur (- 26 % pour un nombre de transactions identique). Ce sont les terres plantables en vigne et les terres céréalières qui tirent les prix vers le haut.
En Dordogne, les prix se stabilisent à 5 640 €/ha, stabilité qui s’explique par « un gros travail de régulation foncière depuis plusieurs années, notamment en Périgord noir, secteur hautement touristique », indique la Safer.
Dans les Pyrénées-Atlantiques, les prix se stabilisent également, à 7 760 €/ha. « Cette stabilité estompe toutefois deux situations différentes entre la zone de Coteaux du Béarn, qui enregistre une baisse de 2 %, et la zone de plaine, qui affiche une augmentation de 3 % », note la Safer.
Le prix des terres libres augmente de 4 % en Corrèze, pour atteindre 3 660 €/ha, mais la dynamique concerne surtout les terres dont les prix étaient les plus faibles. Le prix des terres louées montre, en revanche, une diminution dans tous les secteurs, avec une moyenne à 2 950 €/ha (- 1 % par rapport à 2022).
Sur l’ensemble de la région, le prix des terres louées est également en diminution (-1,3 %), à 3 670 €/ha.