Quelle évolution du prix des terres en Bourgogne Franche-Comté en 2024 ?
TNC le 04/08/2025 à 14:03
Avec un prix moyen des terres libres 2 920 €/ha, la région possède le foncier agricole le plus attractif de l’Hexagone.
Le prix des terres et prés libres a peu évolué en Bourgogne-Franche-Comté en 2024, reculant de 0,3 % pour se stabiliser à 2 920 €/ha, la moyenne régionale la plus basse de France métropolitaine.
Les surfaces échangées sont en recul avec 34 300 ha (- 5,8 %), et le nombre de transactions diminue de son côté de – 4,1 % (7 710), comme indiquent les chiffresde l’étude « Les marchés fonciers ruraux en 2024 » du Groupe Safer disponibles sur leprixdesterres.fr.
Les prix les plus élevés s’observent dans le Territoire de Belfort (3 620 €/ha), où le marché est très restreint, et dans l’Yonne, à 3 580 €/ha. Dans ce département, le marché des biens libres est lui aussi très réduit (809 ha, soit 21 % des surfaces vendues).
En Côte-d’Or, les prix sont en diminution de 4 %, à 3 050 € l’hectare libre, une dynamique à la baisse déjà amorcée les années précédentes, en particulier sur les secteurs d’élevage « où la pression foncière et la demande sont moins prégnantes », tandis qu’à « l’opposé, la concurrence sur les terres à vocation céréalière est d’autant plus forte que le potentiel est élevé (+ 1 % sur les biens libres dans la Plaine) », indique la Safer.
Dans le Doubs, les prix sont en hausse et atteignent 3 040 €/ha (+ 4 %), tirés par la pression foncière dans les zones en bordure de plateaux.
Dans la Nièvre, les prix sont également à la baisse, à 2 940 €/ha (- 4 %), une chute qui peut atteindre – 8 % dans certaines régions comme la Bourgogne Nivernaise. Néanmoins, l’amélioration de la rentabilité des exploitations bovines pourrait redonner de l’attrait à ces structures, estime la Safer.
A l’inverse, en Saône-et-Loire, les prix des terres libres non bâties progressent de 7 % en 2024, atteignant 2 570 €/ha. Cependant, à l’échelle des petites régions agricoles, la situation peut être très différentes, avec une nette augmentation en Bresse chalonnaise, mais un recul dans la Bresse louhannaise, le Mâconnais, le Chalonnais, le Charollais et le Brionnais.
Avec un marché foncier limité, marqué par un faible nombre de transactions, les prix restent stables autour de 2 400 €/ha dans le Jura.
Le prix des terres louées progresse dans une partie des départements
Le prix des terres et prés loués est lui aussi en baisse au niveau régional, reculant de – 3,3 % à 2 670 €/ha. La situation est cependant plus nuancée en fonction des départements.
Ainsi, ils progressent de 4 % dans la Nièvre pour atteindre 2 830 €/ha, et augmentent de la même façon en Haute-Saône, à 2 680 €/ha. La dynamique à la hausse dans ce dernier département, similaire à celle des terres libres, « témoigne du besoin de consolidation des exploitations de grandes cultures et d’élevages et de la nécessité de s’adapter aux évolutions du climat », estime la Safer.
Le prix des terres louées progresse également dans le Doubs, à 3 210 €/ha, soit une augmentation de 5 % par rapport à l’année précédente. Le Territoire de Belfort affiche des prix à 3 660 €/ha, en légère augmentation, tandis qu’ils sont globalement stables dans le Jura (2 390 €/ha) et en Saône-et-Loire, à 2 190 €/ha.