Quelle évolution du prix des terres en 2024 dans les Hauts-de-France ?


TNC le 06/08/2025 à 05:08
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Comment le prix du foncier agricole a-t-il évolué dans les Hauts-de-France en 2024 ? (© TNC)

Le prix des terres et prés libres a progressé de 7,7 % dans la région, dans un contexte de repli modéré des surfaces échangées.

A 10 950 €, l’hectare libre non bâti a progressé de 7,7 % dans les Hauts-de-France l’année passée pour un niveau encore élevé de surfaces échangées, à 26 200 ha. Ces dernières suivent cependant, comme dans le reste de l’Hexagone, une dynamique à la baisse (- 4,4 %). Le nombre de transactions, 7 650, a reculé de 12,9 % par rapport à 2023, indiquent les chiffres de l’étude « Les marchés fonciers ruraux en 2024 » du Groupe Safer, disponibles dans leur inégralité sur le site leprixdesterres.fr.

La situation diffère selon les départements, avec des prix moyens plus élevés dans le Nord, à 13 410 €/ha, en baisse de 1 %. Dans les autres départements, les prix moyens progressent de 2 à 10 %. Ils atteignent ainsi 12 960 €/ha dans le Pas-de-Calais, où le marché des terres agricoles demeure très réduit (moins de 900 ha).

C’est dans l’Aisne que les prix enregistrent la plus forte progression avec + 10 % par rapport à 2023, pour une moyenne de 11 270 € l’hectare libre non bâti, une forte hausse qui pourrait s’expliquer par un effet de rattrapage, les prix de 2023 étant restés un peu en dessous de ceux observés pour des terres de bonne qualité.

Avec une légère augmentation de 2 %, les prix atteignent 10 320 €/ha dans la Somme, mais des disparités importantes existent entre petites régions. Enfin, l’Oise affiche les prix moyens les plus bas de la région, à 9 410 €/ha, soit une progression de 4 % par rapport à l’année précédente. Les variations observées dans certaines petites régions agricoles, à l’image du Plateau Picard (- 8 %), ne semblent pas refléter la réalité du marché, sans doute en raison de l’étroitesse du marché foncier, une caractéristique commune à tous les départements des Hauts-de-France.

A noter que les terres libres ne représentent que 20 % du marché non bâti et 60 % de ce dernier est détenu par les agriculteurs locataires en place, précise la Safer.

Un prix des terres louées qui progresse partout

Du côté des terres et prés loués, les prix augmentent partout, sauf en Thiérache du Nord, où l’élevage reste prédominant. Sur l’ensemble de la région, la progression est de 2,6 %, pour un prix moyen de 7 230 €/ha.

Dans la Somme, où les prix sont les plus élevés (7 460 € l’hectare loué), l’augmentation est particulièrement importante en 2024 (+ 6 %). « En plein renouvellement des générations, l’inflation est essentiellement sur les transactions concernant les achats par les fermiers en place à l’aube de leur retraite, ces derniers souhaitant maîtriser leur foncier à transmettre », précise la Safer. La dynamique est globalement la même dans l’Aisne, où les prix des terres et prés loués atteignent là aussi 7 460 €/ha (+ 4 %).

L’Oise affiche un prix des terres louées en progression de 4 %, à 7 350 €/ha, une augmentation dans la continuité de celle observée les années précédentes.

Dans le Pas-de-Calais, ce sont également, en grande partie, les agriculteurs proches de la retraite qui achètent une majorité des terres louées afin de sécuriser la transmission de leur exploitation dans la globalité, et sans discuter le prix. Ce dernier augmente globalement de 6 %, mais plus fortement dans les secteurs de polyculture que dans les zones d’élevage.

Dans le Nord, les prix des terres et prés loués augmentent de 3 % en moyenne pour atteindre 6 900 €/ha.