Quelle évolution du prix des terres agricoles en Pays de la Loire en 2024 ?
TNC le 13/08/2025 à 08:13
Les prix du foncier sont restés relativement stables dans les Pays de la Loire en 2024, même si les différences peuvent s’avérer marquées en fonction des départements.
Le prix de l’hectare libre non bâti a peu évolué l’année dernière dans les Pays de la Loire, affichant une moyenne à 4 040 €, soit une diminution de 0,5 % par rapport à 2023, indique l’étude « Le prix des terres 2024 » du Groupe Safer, dont tous les chiffres sont disponibles sur le site le-prix-des-terres.fr.
Ce sont surtout les terres cultivables qui sont recherchées, au détriment des prairies, ce qui explique une nette disparité entre les territoires de la région. Le nombre de transactions dans la région baisse de 12,1 % pour s’établir à 9 470, et les surfaces échangées sont également à la baisse, à 45 000 ha (- 9,1 %).
Un prix des terres libres hétérogène
C’est en Mayenne que les prix sont les plus élevés, à 6 380 €/ha, 3 % de plus qu’en 2023. Dans le nord du département, la pression foncière de l’Orne, mais aussi du sud de la Manche et du nord-est de l’Ille-et-Vilaine, tire les prix vers le haut, ces derniers atteignant 6 880 €/ha en zone d’élevage. La tendance risque d’ailleurs de s’accentuer et de contribuer à la hausse des prix dans les années à venir, estime la Safer. Dans tout le département, on constate néanmoins un fort attrait pour les terres labourables, qui atteignent 6 500 à 7 000 €/ha, tandis que le prix des prairies est clairement orienté à la baisse.
Dans la Sarthe, le prix moyen de l’hectare libre non bâti progresse de 3 % à 4 700 €. Le département abrite les secteurs où les prix moyens sont les plus élevés de la région : Saosnois, Plaine d’Alençon, Vallée de la Sarthe nord, Perche septentrional, avec des ventes autour de 10 000 €/ha en moyenne dans certains secteurs céréaliers.
Le prix moyen des terres libres progresse de 4 % dans le Maine-et-Loire pour atteindre 3 740 €/ha. La tendance varie en fonction des secteurs et de l’orientation productive : progression des projets d’élevage au nord-ouest et pression foncière liée aux méthaniseurs, cultures spécialisées et terres de cultures tirent les prix vers le haut, tandis que les secteurs à dominante viticole sont moins prisés et connaissent une baisse des prix, notamment dans le Sud-Est.
En Loire-Atlantique, le prix moyen atteint 2 890 €/ha, en progression de 4 % par rapport à 2023. La Safer souligne, de manière générale, une pression sur le foncier agricole qui « demeure forte », liée « au besoin d’agrandissement des structures d’élevage laitier pour faire face à la baisse des prix à la production ». La hausse des prix est également liée aux prix plus élevés dans les départements voisins, précise la Safer.
En Vendée, les prix moyens progressent peu (+1 %), à 2 860 €/ha, mais les situations sont diverses en fonction des secteurs, avec par exemple une forte demande dans les plaines vendéennes et le Marais poitevin, qui se céréalisent, mais un marché « atone » dans le Haut-Bocage et la moitié est du Bas-Bocage, en lien avec la déprise en élevage bovin.
Un prix des terres louées qui progresse
La hausse du prix des terres et prés loués s’avère très modérée, avec + 1,5 %, pour atteindre 3 340 €/ha.
La progression est la plus marquée dans la Sarthe (+ 5 %), à 4 110 €/ha, et en Loire-Atlantique (+ 5 % également), où le prix moyen atteint 2 140 €/ha.
Les prix des terres et prés loués sont plus élevés en Mayenne, à 5 480 €/ha, où ils progressent de 4 % par rapport à 2023.
Ils progressent de 3 % en Vendée et dans le Maine-et-Loire, où ils atteignent respectivement 2 440 €/ha et 2 960 €/ha.