Prix bas, surfaces de pommes de terre en hausse : le NEPG appelle à la prudence


TNC le 13/06/2025 à 12:46
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Les surfaces de pommes de terre pourraient augmenter de 25 000 ha dans la zone NEPG. (© Adobe Stock, @diyanadimitrova)

Provisoirement estimée à 25 000 ha supplémentaires, l’augmentation des surfaces de pommes de terre incite l’organisation des producteurs du NEPG à tempérer les ardeurs des patatiers pour une culture certes rentable, mais de plus en plus contraignante dans un marché très compétitif.

Alors que les prix des pommes de terre s’avèrent très bas en cette fin de saison, le NEPG, groupement des producteurs de pommes de terre du Nord-Ouest européen (Allemagne, Belgique, France, Hollande) appelle à la prudence.

En effet, la chute des cours intervenue depuis mars dernier s’avère symptomatique des aléas qui pèsent sur la production et sur le marché. Ralentissement des exportations de produits à base de pommes de terre, nouvelles taxes et droits de douane suite à l’élection de Donald Trump aux États-Unis, erreurs de transformation et bon développement des pommes de terre grâce aux pluies d’avril ont ainsi contribué à la baisse de prix, explique le NEPG, qui rappelle que « les producteurs européens travaillent dans un monde et un marché toujours plus globalisé », soumis à une forte compétition.

Coûts de production élevés et poids de la réglementation

En parallèle, les coûts de production des producteurs européens augmentent depuis plusieurs années, rendant les frites congelées et autres produits transformés moins compétitifs que les produits chinois, indiens ou même canadiens.

Les normes européennes sont également plus strictes en matière de protection de l’environnement, alors que « d’autres problèmes liés au sol et des maladies émergentes comme le Stolbur, ainsi qu’une législation plus stricte, rendent la pomme de terre techniquement et économiquement plus difficile à produire et financièrement plus risquée », indique le NEPG.

« Les producteurs ont probablement surestimé la rentabilité à long terme de la culture de la pomme de terre et devraient prendre conscience de ces multiples limitations avant que les gouvernements n’interviennent avec encore plus de législation », prévient l’organisation.

Si les chiffres officiels ne sont pas encore connus, l’augmentation des surfaces en pomme de terre est estimée à + 5 %, soit 25 000 ha supplémentaires dans la zone NEPG.