Accéder au contenu principal
Travaux agricoles

Près de 7 agriculteurs sur 10 comptent sous-traiter davantage à une ETA


TNC le 02/06/2022 à 18:11
fiches_Recolte_JD_Pixabay

Selon une étude conduite par Datagri pour la FNEDT, 78 % des agriculteurs ont recours à une ETA. (©Pixabay)

Bénéficiant d’un taux de satisfaction exceptionnel, les entreprises de travaux agricoles voient leur activité augmenter années après années. Selon une enquête conduite par Datagri pour la Fédération nationale des entrepreneurs des territoires, près de 7 agriculteurs sur 10 comptent sous-traiter encore davantage dans les trois ans qui viennent. De quoi booster encore un marché de la sous-traitance, estimé à 4 milliards d’euros.

Malgré les aléas climatiques et économiques, la sous-traitance des travaux agricoles par des ETA se porte bien : selon une enquête menée par Datagri pour la Fédération nationale des entrepreneurs des territoires, 86 % des agriculteurs ont recours à la sous-traitance. Et la plupart – 78 % – se tournent vers les ETA pour déléguer leurs travaux, contre 48 % ayant recours à une Cuma et près de 40 % privilégiant l’entraide entre collègues.

Entre 2000 et 2016, le nombre d’ETA a été multiplié par deux. Les 21 000 entreprises recensées en 2020 gèrent désormais un marché estimé à 4 Mds€. « 97,4 % des agriculteurs sont satisfaits de leurs ETA ce qui est à souligner car c’est un taux de satisfaction exceptionnel » s’est félicité Gérard Napias, le président de la FNEDT, dans un communiqué.

Les agriculteurs ayant recours à une ou plusieurs ETA ont, selon l’étude, trois motivations principales : déléguer des travaux à une entreprise permet, selon 34 % d’entre eux, d’avoir accès à du matériel qu’ils n’ont pas en propriété. Pour 27 % des agriculteurs, le recours à une ETA permettrait de faire des économies. Et pour 15 % des répondants, les ETA offrent un gain de temps.

Une sous-traitance agricole reconnue qui se structure

« L’étude Datagri montre que les ETA ont gagné leur place dans tous les systèmes agricoles qu’ils soient spécialisés ou diversifiés et quel que soit leur choix de production » explique Gérard Napias. Et le recours aux ETA devrait progresser dans les prochaines années. 60 % des agriculteurs interrogés indiquent vouloir sous-traiter davantage. Et 8 % envisagent même de déléguer intégralement leurs travaux.

Le poids croissant de cette filière de sous-traitance agricole a d’ailleurs permis à la FNEDT d’obtenir l’éligibilité des ETA à plusieurs mesures du plan de relance. Gérard Napias y voit « une reconnaissance historique » du rôle des entrepreneurs dans le secteur agricole. Sur le plan social, le secteur dispose désormais d’une convention collective, conclue le 8 octobre 2021 et publiée au Journal officiel du 16 février 2022, applicable à 105 000 salariés.

Selon la FNEDT, les deux tiers des entrepreneurs interrogés par Datagri se déclarent confiants dans l’avenir de leur métier, malgré des préoccupations récurrentes. Parmi elles, « le poids des investissements », « la réglementation et de la qualification de la main d’œuvre ». Et depuis ces derniers mois, le coût du carburant et des intrants sont venus s’ajouter à la liste.