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Pac

Prague et Paris souhaitent un budget « robuste »


AFP le 26/07/2019 à 13:49

La République tchèque et la France souhaitent un budget « robuste » pour la Politique agricole commune de l'UE post-2020, afin de faire face aux changements climatiques, ont souligné jeudi à Prague les ministres de l'agriculture des deux pays.

« Il faut que la Politique agricole commune se voit dotée d’un budget robuste, pour que l’agriculture soit en mesure de répondre aux exigences accrues », a déclaré devant la presse le ministre tchèque, Miroslav Toman, à l’issue de son entretien avec son homologue français, Didier Guillaume. Le budget de la Pac doit réagir selon lui « aux changements climatiques ainsi qu’aux changements de plus en plus nombreuses des conditions météorologiques ». « L’agriculture doit répondre aux attentes de la population. Il ne s’agit pas seulement de la qualité des produits alimentaires mais aussi des questions relatives à une meilleure manière de retenir l’eau dans le paysage, à la lutte contre l’érosion et à l’encouragement de la biodiversité », a souligné Miroslav Toman. « La ligne rouge qui ne peut pas être franchie, c’est celle du budget de la Politique agricole commune qui doit être la même que le budget actuel », a de son côté souligné le ministre français.

L’agriculture « ne peut pas servir de variable d’ajustement à un budget européen », a souligné Didier Guillaume. Une baisse du budget de la PAC risquerait selon lui de « même remettre en cause nos agricultures traditionnelles ». Plus tôt ce mois, Didier Guillaume avait affirmé que les ministres de l’agriculture européens ne donneraient pas leur position sur la réforme de la Politique agricole commune post-2020 sans connaître le nouveau budget pluriannuel de l’UE. « La position de la France est très claire : tant que nous n’avons pas le cadre financier pluriannuel, c’est compliqué d’aller plus loin », avait déclaré Didier Guillaume en marge d’une réunion des 28 ministres de l’agriculture, le 15 juillet à Bruxelles. La présidence roumaine de l’UE, qui s’est achevée en juin, avait dans un premier temps prévu d’obtenir une « orientation générale » partielle des États membres sur la nouvelle Pac avant l’été, avant de renoncer à cet objectif et d’établir simplement un rapport de progression des discussions.