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Brexit

Michel Barnier « ouvert » sur les relations futures entre l’UE et le Royaume-Uni


AFP le 07/04/2019 à 18:40

Le négociateur en chef de l'UE Michel Barnier s'est dit dimanche « ouvert » à une modification du texte sur les relations futures entre l'Union européenne et le Royaume-Uni si la Première ministre britannique Theresa May et l'opposition travailliste trouvent un accord.

« Ce texte de 26 pages, qui décrit la relation future, peut être amélioré, c’est la seule chose qui est négociable. Tout cela dépend de Mme May et de M. (Jeremy) Corbyn (chef du Parti travailliste, ndlr) », a déclaré Michel Barnier à  Ploufragan, en Bretagne, à l’occasion d’une réunion régionale.

« J’espère que la discussion entre Mme May et M. Corbyn va pouvoir avancer, tout est possible », a-t-il souhaité. Sur les possibilités de coopération future, « nous sommes ouverts », a-t-il souligné, car « c’est un document de 26 pages qu’on peut corriger, compléter, améliorer ». « On a besoin de quelques jours, quelques semaines pour le faire. Je suis prêt à le faire si M. Corbyn et Mme May se mettent d’accord pour dire : finalement, nous demandons l’Union douanière », a expliqué le négociateur européen.

Le traité de sortie de l’Union européenne compte lui 600 pages « et il n’y en n’aura pas d’autre », a-t-il rappelé, réitérant ainsi son opposition à toute renégociation de l’accord de retrait. Mais « il y a peu de temps avant mercredi », date à laquelle se réuniront à Bruxelles les 27 chefs d’État et de gouvernement européens pour décider d’un éventuel report de la date du Brexit, a-t-il souligné. La date butoir du Brexit est actuellement fixée au 12 avril si les députés britanniques n’approuvent pas l’accord de retrait.

Interrogé sur le secteur de la pêche, Michel Barnier a reconnu que « beaucoup de nos pêcheurs » avaient « besoin des eaux territoriales britanniques ». « Il faudra négocier un nouvel accord. Nous sommes convenus avec les Britanniques de négocier cet accord théoriquement avant le mois de juillet 2020 », a-t-il rappelé. « Je ne peux pas dire que ça sera « business as usual ». Il y aura des changements. Je ne peux pas promettre qu’on va trouver un accord avec les Britanniques qui sera le même qu’aujourd’hui. Donc il faut se préparer », a souligné l’ancien ministre de la Pêche. En cas de Brexit sans accord, « l’Union européenne soutiendra financièrement ce secteur là car il sera clairement le plus impacté », a-t-il promis.