Matières premières : le sucre chute
AFP le 02/05/2025 à 18:00
Les cours du sucre sont fortement tombés cette semaine, à cause d'une production meilleure qu'attendue au Brésil, de la chute des prix du pétrole, et d'une demande toujours plombée par la guerre commerciale lancée par Donald Trump.
A New York le sucre s’est affiché à 16,97 cents vendredi, au plus bas depuis juillet 2021. Les données de l’association industrielle brésilienne Unica montrent que « la production de sucre du centre-sud du Brésil pour la première moitié du mois d’avril a été plus élevé que prévu », souligne Mark Bowman, analyste chez ADM Investors Services.
Et l’institut public brésilien Conab, lié au ministère de l’agriculture, s’attend à ce que la production brésilienne soit nettement plus élevée au cours de la saison 2025/26, qui vient de commencer.
Avec près d’un quart de la production mondiale, le Brésil est le premier producteur de sucre, juste devant l’Inde, selon les données du ministère américain de l’agriculture (USDA).
Par ailleurs, la faiblesse du pétrole brut, qui s’échange près des 60 dollars le baril, fait chuter les prix de l’éthanol. Cela incite les sucreries du monde entier à consacrer une plus grande part de la trituration de la canne à sucre à la production de sucre plutôt que d’éthanol.
Enfin, la guerre commerciale lancée par Donald Trump « alimente les inquiétudes concernant la demande », et contribue à la baisse des cours, affirme Carsten Fritsch, analyste chez Commerzbank.
Vers 14H50 GMT (16H50 à Paris), vendredi, à New York, la livre de sucre brut pour livraison en juillet valait 17,01 cents, contre 18,18 cents sept jours auparavant.
A Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en août valait 489,70 dollars contre 514,00 dollars le vendredi précédent à la clôture.