Manifestations agricoles : levée des trois blocages d’autoroutes dans le Nord


AFP le 20/05/2025 à 14:30

Les trois sections d'autoroutes bloquées depuis lundi après-midi dans le Nord par des agriculteurs réclamant l'assouplissement de réglementations ont été rouvertes mardi matin à la circulation, a indiqué le syndicat agricole FDSEA, qui avait mobilisé des dizaines de tracteurs.

Les agriculteurs ont levé autour de minuit deux premiers blocages, selon Quentin Destombes, de la FDSEA du Nord : sur l’autoroute A1 qui relie Paris et Lille, qui était fermée dans les deux sens au niveau de Seclin, et sur l’autoroute A2, également coupée dans les deux sens au niveau de Marly, près de Valenciennes. Le blocage de l’autoroute A25 reliant Lille à Dunkerque, aussi dans les deux sens, entre Herzeele et Méteren, a été levé à 10 h, a précisé M. Destombes.

Sur cette autoroute, 36 tracteurs et 50 manifestants occupaient encore en début de matinée « l’ensemble des voies », selon la préfecture de la zone de défense Nord. Désormais, les trois autoroutes sont « totalement rouvertes à la circulation », a signalé la préfecture dans un communiqué.

Après cette première action, « on relâche la pression » dans le Nord, a expliqué M. Destombes, car « les gens travaillent, il ne faut pas pousser le bouchon trop loin ».

« Place aux autres maintenant », a-t-il ajouté, alors que d’autres actions sont en préparation notamment dans l’Oise. La FNSEA a appelé à des mobilisations en France à partir du 26 mai.

Ce jour-là doit débuter à l’Assemblée nationale l’examen de la proposition de loi des sénateurs LR Laurent Duplomb et Union centriste Franck Menonville, texte considéré comme « vital » par la FNSEA car il est censé lever certaines « contraintes » pesant sur les agriculteurs.

Le texte prévoit notamment de faciliter le stockage de l’eau, l’accès aux pesticides ou l’agrandissement des élevages, mais certaines propositions ont été retoquées en commission à l’Assemblée.

Le président de la FNSEA Arnaud Rousseau, estimant que la parole donnée par le gouvernement après la crise de l’an dernier « n’est pas tenue » car le texte a été « détricoté » en commission, avait appelé à « de nouvelles actions » à partir du 26 mai.