Limagrain en discussions pour un partenariat avec un fonds émirati

Limagrain, maison mère du semencier Vilmorin, a annoncé mercredi être entré en « discussions exclusives » avec le fonds souverain d'Abou Dhabi ADQ pour établir un partenariat stratégique et financier sur les semences potagères, avec notamment le projet de développer des semences adaptées aux zones désertiques.

Selon un communiqué de presse de Limagrain, Abu Dhabi Developmental Holding (ADQ) prendrait 35 % des parts de la branche semences potagères du groupe, ce qui permettrait d’accélérer le développement de cette activité.

Dans le cadre de ce potentiel partenariat, les deux entreprises lanceraient un programme de recherche aux Emirats arabes unis « dédié au développement de semences adaptées aux zones désertiques ». Ce mouvement s’inscrit dans la recherche d’innovation du groupe Limagrain qui cherche à développer une activité plus « durable ».

Les recherches menées feraient en sorte que les légumes arrivent à mieux résister « face à des conditions environnementales extrêmes telles que la chaleur intense, la sécheresse et la salinité ».

ADQ souhaite « contribuer à bâtir un système alimentaire durable et résilient, capable de fournir une alimentation sûre et nutritive à une population mondiale en constante augmentation », a commenté Mansour Al Mulla, directeur général délégué chez ADQ, dans le communiqué.

Avec cette participation, le groupe émirati deviendrait actionnaire minoritaire de Limagrain et pourrait siéger au conseil d’administration.

« Nous avons choisi ADQ comme partenaire car ils répondent pleinement à nos critères : une vision partagée, un engagement dans un investissement durable à long terme, ainsi qu’un fort accent sur l’innovation », a souligné le directeur général de Limagrain Sébastien Chauffaut.

Ce partenariat sera soumis aux instances du groupe, mais aucune date n’a été mentionnée.

Limagrain, un groupe basé en Auvergne qui compte plus de 9 600 collaborateurs et est présent dans 53 pays, a réalisé un chiffre d’affaires de 2,5 milliards d’euros sur l’exercice 2023-2024.