Les ventes de fromages Savencia (Cœur de Lion, St Môret…) patinent toujours
AFP le 24/10/2025 à 09:45
Savencia Fromage & Dairy (Cœur de Lion, St Môret, Tartare, Caprice des Dieux) a enregistré un chiffre d'affaires en baisse de 1 %, à 5,03 milliards d'euros, sur les neuf premiers mois de 2025, selon un communiqué publié jeudi.
Le deuxième groupe fromager français attribue cette baisse à un effet de change « défavorable de 4 % principalement en lien avec la dévaluation des monnaies sud-américaines » et ajoute que, hors effet de périmètre et de change, il enregistre une croissance organique de 2,8 %.
Pour les produits fromagers, qui représentent environ 57 % des ventes cumulées, Savencia dit avoir bénéficié au troisième trimestre d’une légère hausse des prix « compensant la baisse des volumes, particulièrement en France et en Europe ».
Sur neuf mois, le chiffre d’affaires des fromages baisse toutefois légèrement de 0,6 %, à 2,86 milliards d’euros. Il diminue aussi de 1,2 %, à 2,35 milliards d’euros, sur les autres produits laitiers et les ingrédients industriels à base de lait (beurre, poudre). L’effet de change pèse particulièrement sur ces activités malgré « l’augmentation du cours de la matière grasse ». Hors périmètre et effet de change, la croissance des autres produits laitiers est de 5,6 %.
« Dans un environnement géopolitique et économique encore volatil et incertain, l’économie laitière reste marquée par un prix du lait record sur le troisième trimestre notamment en France et une situation de marché atypique des cotations des produits industriels », observe le groupe dans son communiqué.
Selon les derniers chiffres du ministère français de l’agriculture, le prix du lait de vache conventionnel s’est établi en août à 493,8 euros les 1 000 litres et a progressé en moyenne de 7 % depuis le début de l’année. Les éleveurs laitiers mettent en avant une hausse de leurs coûts de production cette année et ont prévenu en amont des négociations commerciales entre la distribution et les industriels que ces derniers devraient accepter des hausses pour rémunérer les producteurs au juste prix.