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Forêt, eau, énergie décarbonée

Les trois premiers secteurs de la « planification écologique », selon E. Borne


AFP le 29/08/2022 à 17:09

(©Pixabay)

La forêt, les prélèvements en eau et la production d'énergie décarbonée seront les trois premiers secteurs concernés par la « planification écologique » dont a été chargée la Première ministre Elisabeth Borne, qui s'exprimait devant le Medef lundi.

1 – Planification écologique, qu’est-ce que c’est ?

Selon Elisabeth Borne, il s’agit d’un plan qui doit être en France le pendant du « green deal » européen : « il établira toutes les transformations que nous devons engager dans nos façons de nous déplacer, de nous nourrir, de produire, de nous loger, de consommer ». Car la France s’est engagée « à un doublement » de la baisse de ses émissions de gaz à effet de serre (GES) durant le quinquennat qui s’ouvre par rapport au précédent.

« Chaque secteur aura des objectifs de baisse d’émissions » de GES et « d’adaptation au changement climatique et devra définir une liste d’actions », ainsi qu’un « calendrier de mise en œuvre précis, avec des points d’étape ».

2 – Quels secteurs concernés ?

La forêt, l’eau et la production d’énergie décarbonée seront les trois premiers secteurs où des négociations commenceront « dès le mois de septembre ».

« Protéger et mieux gérer nos forêts, c’est préserver notre biodiversité et nos puits de carbone », a dit Elisabeth Borne, et « la baisse des prélèvements (d’eau) est essentielle pour nous adapter au changement climatique ».

Pour la planification énergétique, elle se fera « autour du nucléaire et des énergies renouvelables ».

Les ministres de l’agriculture et de la transition énergétique Marc Fesneau et Agnès Pannier-Runacher piloteront ces trois premiers chantiers.

3 – Quel calendrier ?

« Au cours de l’automne, la démarche sera engagée pour l’ensemble des secteurs », avec l’objectif d’aboutir « d’ici la fin de l’année à une première vision complète » de la planification écologique.

Un « suivi constant » sera réalisé par le nouveau secrétariat général à la Planification écologique.

Un tableau de bord « doit être rendu public ». « Chacun pourra voir où nous en sommes. Ce qui avance. Et ce qui reste à faire », a dit Elisabeth Borne.

4 – Quel rôle pour les entreprises ?

La Première ministre a estimé que « la décroissance » n’est « pas une solution » car elle « attaquerait notre niveau de vie » et « mettrait en péril le financement de notre modèle social ».

Elle parie sur une « réindustrialisation par l’innovation » aidée par le plan d’investissement France2030, qui mobilise plus de 50 milliards d’euros pour soutenir des secteurs comme « l’hydrogène, les énergies renouvelables, les véhicules électriques, le nucléaire, les semi-conducteurs consommant moins, ou encore les matériaux pour la transition écologique ».

Elle s’engage à « aider les secteurs qui doivent changer », notamment l’automobile et « les travailleurs dont les professions évoluent, par l’anticipation, la formation et la reconversion ».

La Première ministre a aussi demandé que la pratique consistant à conditionner une part de salaire des chefs d’entreprise « à l’atteinte d’objectifs RSE » « devienne la norme ».

Elle a également invité les patrons à aider leurs salariés « à adopter des mobilités plus propres », à limiter leurs déplacements et favoriser « les nouvelles manières de travailler ».