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Syndicats

Les prix rémunérateurs, sujet clé du 19ème congrès du Modef


TNC le 18/10/2022 à 09:20
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Pour le Modef, un nombre important d'agriculteurs est nécessaire pour assurer une alimentation de qualité et accessible à tous les Français. (©Pixabay)

Compte-tenu de la conjoncture économique, le cheval de bataille du Modef, permettre aux agriculteurs de vivre dignement de leur travail, sera particulièrement d’actualité lors du 19ème congrès du syndicat, les 25 et 26 octobre à Guéret (Creuse).

« Le Modef reste sur ses piliers, permettre aux agriculteurs de vivre dignement de leur travail » et d’être suffisamment nombreux, « pour avoir une vie sociale normale et la plus juste possible », explique Pierre Thomas, président du syndicat. 

En amont du congrès de l’organisation, qui doit se tenir les 25 et 26 octobre à Guéret, dans la Creuse, Pierre Thomas est revenu sur les grands enjeux d’actualité, dans un contexte de forte inflation des coûts. « Si certains prix alimentaires ont augmenté, nous sommes loin du compte, les charges ont augmenté de façon concomitantes, donc le revenu des agriculteurs n’a pas bougé voire, dans certaines situations, s’est dégradé », explique-t-il. Avec, en élevage, une décapitalisation qui s’accélère, menaçant la souveraineté alimentaire mais aussi l’occupation et la vie de certains territoires.

« Nous demandons des prix garantis par l’État », rappelle de son côté Raymond Girardi, président du Modef Nouvelle-Aquitaine. À l’instar des autres travailleurs, qui ont droit à un Smic. « Il n’y a pas de raison que les agriculteurs ne puissent pas en bénéficier », ajoute-t-il.

Produits de qualité et nombre d’agriculteurs « massif »

Car ces augmentations des prix à la production seront nécessaires pour garantir des agriculteurs suffisamment nombreux sur le territoire afin d’assurer, en quantité, une alimentation de qualité, mais aussi accessible à tous, explique Pierre Thomas. « Plus on va diminuer le nombre d’agriculteurs, plus on va s’éloigner de nos objectifs », insiste-t-il.  

Des mesures sont donc indispensables pout « inverser le cours de l’histoire et la diminution massive des petits et moyens paysans », souligne Raymond Girardi. Cela passe, pour le Modef, par une véritable assurance contre les aléas climatiques et les risques agricoles, avec une prise en charge de 80 % des pertes subies, et une solidarité nationale plus importante que prévue dans le cadre de la réforme actuelle, estime le syndicat. En parallèle, le Modef demande l’encadrement des marges des GMS, et des retraites agricoles décentes, « au niveau du Smic ». Des thématiques qui seront discutées lors du congrès, électif, les 25 et 26 octobre.