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Négociations commerciales

Les prix demandés par les industriels « plutôt en hausse » mais moins qu’en 2023


AFP le 15/11/2023 à 12:27

Les prix demandés par les industriels de l'agro-alimentaire aux distributeurs pour 2024 dans le cadre des négociations commerciales sont « plutôt à la hausse » mais moins qu'en 2023, a indiqué mercredi sur RMC leur représentant, l'Ilec.

Mardi, le Parlement a donné son feu vert définitif à l’avancement de quelques semaines des négociations commerciales entre supermarchés et industriels déterminant les conditions de vente (prix d’achat, place en rayon, calendrier promotionnelle, etc.) pour l’ensemble de l’année, une mesure gouvernementale censée lutter contre l’inflation des prix alimentaires.

Ces négociations se concluent traditionnellement le 1er mars. En les avançant, le gouvernement espère que les baisses de prix de matières premières (blé, tournesol, maïs, huiles…) seront répercutées dans les rayons plus tôt l’année prochaine.

« Aujourd’hui, à peu près les deux tiers des industriels ont envoyé leurs demandes de tarifs aux distributeurs, qui vont donc servir de base à la négociation, et on est plutôt sur des tendances à la hausse », a indiqué Richard Panquiault, directeur général de l’Ilec (Institut de liaisons des entreprises de consommation), organisation qui porte la voix des plus gros industriels comme Nestlé, Danone ou encore Coca-Cola.

Il y a cependant « aussi » des demandes de tarifs en baisse, « ce qui est plutôt une bonne nouvelle car en 2023 tout était en hausse, et plutôt à deux chiffres », a-t-il mis en avant.

Selon M. Panquiault, parmi les demandes de hausses de prix de la part des industriels, « à peu près un tiers » concernent des augmentations comprises « entre 0 et 3 %; un tiers entre 3 % et 5 %, et un tiers au-dessus de 5 %. Sur 2023, on était sur 13 %, 14 %, 15 % », rappelle-t-il.

S’il fait état d’une « tendance plutôt baissière sur un certain nombre de céréales, sur la viande de porc, la pâte à papier, le prix de l’énergie, les huiles végétales », il y a « beaucoup plus (de matières premières) qui augmentent : le sucre, le cacao, la tomate, l’orange, le riz, l’huile d’olive, les pommes de terre, les noisettes… ».

« Sur les matières premières agricoles, fondamentalement on va vers de l’inflation pour une raison dramatique liée au dérèglement climatique : vous observez que les récoltes sont mauvaises, partout. La deuxième lame de fond, c’est l’économie verte […] et les investissements pour verdir les outils de production et l’activité », sans oublier « tout ce qui a trait aux salaires », a résumé le directeur général de l’Ilec.Ava