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Prévisions européennes

Les perspectives de production continuent de fondre en blé et colza


TNC le 29/05/2020 à 17:26
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La production européenne de blé 2020 est attendue en baisse de 3,5 % comparé à la moyenne quinquennale. (©Pixabay)

La Commission européenne a renforcé les craintes sur la récolte 2020. Les perspectives de production sont en repli pour le blé et le colza. Toutefois, l’estimation grimpe en maïs.

La Commission européenne a mis à jour ses prévisions pour la production de céréales et oléagineux en Europe.

Sans grande surprise, la faiblesse des potentiels de rendement a été confirmée en blé, avec une coupe de 4,3 Mt pour la prochaine récolte, par rapport à l’estimation du mois dernier. À 122,5 Mt, cela représente une chute de presque 10 Mt comparé à 2019 (131,8 Mt). La baisse est toutefois plus modérée (- 4,4 Mt), face à la moyenne quinquennale qui s’établit à 126,9 Mt.

La Commission a de ce fait réajusté sa position sur les exports 2020/21 vers les pays tiers. Ils sont à présent anticipés à 26,5 Mt, contre 32,5 Mt sur la campagne actuelle et 28 Mt estimé précédemment.

Pour le  colza, la situation n’est pas plus réjouissante. Les perspectives de production restent toujours aussi inquiétantes, avec une estimation qui recule de 830 000 t et qui s’élève désormais à 15,6 Mt. À peine 400 000 t au-dessus du niveau catastrophique de l’an dernier. Le Royaume-Uni a d’ailleurs abaissé ses estimations de surfaces à 336 000 ha : le plus faible assolement depuis 1990.

À l’inverse, la Commission européenne a remonté de près d’un million de tonnes ses perspectives pour le maïs, à 71,7 Mt. Ce qui correspond à une progression de 1,5 Mt par rapport au niveau de l’an dernier (70,3 Mt) et de 5,9 Mt par rapport à la moyenne des cinq dernières années (65,8 Mt).

La production 2020 cristallise de plus en plus d’inquiétudes. Entre un excès hydrique lors des travaux de semis à l’automne et une sécheresse qui accompagne depuis la croissance des cultures, l’Europe subit des conditions climatiques particulièrement difficiles. Les cartes météo à quinze jours annoncent néanmoins davantage de précipitations sur l’ensemble du continent, ce qui pourrait permettre d’améliorer la situation et ne pas creuser encore les potentiels de production.