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Sécheresse

Les éleveurs de ruminants « en état d’urgence absolue », alertent les syndicats


TNC le 25/08/2022 à 16:42
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La sécheresse en cours place les éleveurs de ruminants en "état d'urgence absolue", alertent les syndicats (©Pixabay)

La sécheresse historique qui pèse sur la France a des conséquences majeures sur l’élevage de ruminants, et les éleveurs s’attendent à des pertes colossales, alertent la Fédération nationale bovine (FNB), la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL), la Fédération nationale ovine (FNO) et la Fédération nationale des éleveurs de chèvres (FNEC). Si le gouvernement a annoncé des premières mesures, ces dernières ne représentent « qu’un infime début de réponse », regrettent les organisations.

Conséquence de la sécheresse de l’été, les éleveurs de ruminants auront besoin de deux à quatre milliards d’euros « pour compenser la perte de production et les achats futurs d’alimentation liés à la destruction de prairies et de cultures fourragères », alertent les syndicats de producteurs (FNB, FNPL, FNO et FNEC) dans un communiqué du 25 août.

L’explosion des charges pourrait ainsi s’avérer fatale pour un grand nombre d’éleveurs, qui peinaient déjà à obtenir une juste rémunération de leur production. « La décroissance est en cours depuis plusieurs années et s’accélère brutalement depuis plusieurs mois, dans ce secteur. Notre pays a déjà perdu 24 % de ses éleveurs de bovins, d’ovins et de caprins, depuis dix ans », rappellent les organisations.

Des mesures d’accompagnement insuffisantes

Si le ministre de l’agriculture a annoncé en début de semaines plusieurs mesures destinées à accompagner les agriculteurs face aux conséquences de la sécheresse, elles doivent impérativement être complétées, estiment les syndicats.

La FNB, la FNPL, la FNO et la FNEC demandent donc le déplafonnement des seuils fixés dans les règles d’accès aux aides du régime des calamités agricoles : « le seuil de 13 % (de baisse de chiffre d’affaires à démontrer) doit être abaissé et celui de 28 % (de pertes indemnisées) doit être très fortement augmenté », indiquent les organisations.

« Il est, en effet, évident pour tous que les premières annonces d’avances de versement d’aides Pac de ce début de semaine ne constituent qu’un infime début de réponse à l’ampleur de la catastrophe annoncée pour les éleveurs », concluent-elles.