Accéder au contenu principal
Covid-19

Les élevages de visons sous « surveillance » en France (ministère)


AFP le 06/11/2020 à 08:50

Les élevages de visons français sont sous « surveillance » depuis l'été et la « biosécurité » a été renforcée, a-t-on appris jeudi auprès du ministère de la transition écologique, alors que le Danemark a fait état d'une mutation du virus du Covid-19 chez les visons.

La Première ministre danoise Mette Frederiksen a annoncé mercredi l’abattage de la totalité de la quinzaine de millions de visons du pays, affirmant qu’une version mutée du SARS-Cov-2 avait été transmise par ces animaux à douze personnes. En France, « nous avons mis en place une surveillance dès l’été », après une alerte des autorités néerlandaises faisant état début juin d’une contamination de visons par le Covid-19, a indiqué jeudi à l’AFP le ministère de la transition écologique, en charge des quatre élevages français.

Une surveillance de la mortalité a été mise en place et « les mesures de biosécurité sont d’ores et déjà renforcées dans ces élevages », a-t-on ajouté de même source. « Et nous prendrons les mesures adaptées en fonction de l’évolution de la situation ». Suivant les recommandations de l’agence sanitaire Anses, des analyses PCR et sérologiques (pour détecter la présence du virus et d’anticorps respectivement) seront réalisées « sous forme d’étude scientifique » en novembre et décembre, période des abattages saisonniers des visons élevés pour leur fourrure, a précisé le ministère.

Ces quatre élevages, dénoncés par les défenseurs des animaux, doivent fermer « sous cinq ans » en France, selon les annonces faites en septembre par la ministre de la transition écologique Barbara Pompili.

Les Pays-Bas et l’Espagne avaient annoncé ces derniers mois la contamination de nombreux visons dans des élevages présents sur leur sol. Mais l’annonce faite par le Danemark parle d’une mutation du virus qui pourrait, selon Copenhague, menacer l’efficacité d’un futur vaccin pour l’Homme. Les autorités danoises ont même indiqué jeudi que 280 000 habitants du nord-ouest du pays seraient soumis à des restrictions spécifiques pour empêcher sa propagation. Toutefois, si les mutations des virus sont normales, plusieurs scientifiques se sont montrés circonspects après les déclarations des autorités danoises, soulignant qu’ils n’avaient eu accès à aucune donnée scientifique leur permettant de confirmer ou infirmer une mutation spécifique.