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Miel

Les apiculteurs demandent l’étiquetage des miels de mélanges


AFP le 11/06/2019 à 15:42

Les organisations d'apiculteurs ont lancé mardi une pétition adressée au gouvernement, pour demander un étiquetage obligatoire sur l'origine et la part des miels issus de mélanges.

« La France importe 80 % des miels qu’elle consomme. Certains pays d’origine pratiquant les prix les plus bas, à commencer par la Chine, sont souvent épinglés pour des fraudes comme l’ajout de sirop de sucres », relève la pétition, lancée par l’Union nationale de l’apiculture française (Unaf), le Syndicat national de l’apiculture, la Fédération française des apiculteurs professionnels, avec la Confédération paysanne et Agir pour l’environnement. « Promis par le gouvernement dès 2017, l’étiquetage obligatoire de l’origine du miel a été reporté à plusieurs reprises », ajoute le texte, alors que d’autres pays européens s’y mettent. Après l’Italie et la Grèce, l’Espagne a annoncé la mise en place de l’affichage obligatoire sur les pots du pourcentage de chaque miel en fonction du pays d’origine. À ce stade, la réglementation oblige à apposer seulement une mention « Origine UE/non UE ».

Les apiculteurs français, qui dénoncent une concurrence déloyale, le manque de débouchés faute de prix d’achat équitable, s’adressent aux ministres de l’économie Bruno Le Maire et de l’agriculture Didier Guillaume. La pétition avait recueilli mardi à la mi-journée près de 15 000 signatures, alors que doivent se tenir de jeudi à samedi les 10e « Apidays », journées d’activités pédagogiques sur le rôle des abeilles. Chaque année les Apidays accueillent plusieurs dizaines de milliers de personnes, selon l’Unaf, qui les organise. Pour cette 10e édition, prévue dans une centaine de lieux, l’événement mettra en avant les multiples compétences de l’abeille, pollinisatrice essentielle des cultures mais dont le nombre chute depuis une vingtaine d’années du fait notamment des produits phytosanitaires. Plus de 20 000 espèces d’abeilles dans le monde contribuent à la survie et à l’évolution de plus de 80 % des espèces végétales, rappelle l’Unaf.