Les 27 valident le plan européen et simplifient l’étiquetage à l’export des vins


AFP le 19/06/2025 à 15:45

Les Etats européens ont approuvé jeudi le plan de Bruxelles pour soutenir la viticulture, avec une simplification de l'étiquetage des vins destinés à l'exportation et une légère modification sur les boissons à faible teneur en alcool.

La Commission européenne avait annoncé fin mars ce plan pour venir au chevet d’une filière dans la tempête, bousculée par le changement climatique et la réduction de la consommation d’alcool en Europe.

Afin de lutter contre la surproduction, la Commission entend offrir plus de souplesse aux Vingt-Sept dans les opérations d’arrachage et de replantation. L’exécutif veut aussi relever le plafond des aides européennes de 50 à 80 % des montants investis pour adapter les vignobles au dérèglement du climat. Les Etats européens ont validé ce plan, moyennant quelques modifications.

Les Vingt-Sept veulent notamment exempter les vins destinés à l’exportation de certaines obligations d’étiquetage (la liste des ingrédients et la déclaration nutritionnelle requises pour le marché intérieur européen). Le but est de « réduire la charge administrative » des producteurs.

Le sujet des exportations de vin est devenu plus sensible depuis les menaces de taxes douanières de Donald Trump aux Etats-Unis.

Pour faire face au changement du mode de consommation, la Commission européenne souhaite en outre développer les vins sans alcool et à faible teneur en alcool, grâce à des définitions harmonisées entre les Vingt-Sept. Jusqu’à 0,5°, l’UE endosse clairement cette dénomination de « vin sans alcool », contestée par une partie de la filière.

Les Vingt-Sept ont en revanche légèrement modifié l’étiquetage des produits à teneur réduite en alcool – supérieure à 0,5% mais inférieure d’au moins 30 % aux produits classiques avant désalcoolisation. Les pays européens ont rayé la mention de boissons « light (légères) en alcool » pour lui préférer « à faible teneur en alcool ».

Le texte va désormais prendre la direction du Parlement européen. La Commission espère une entrée en vigueur début 2026.

Avec 60 % de la production mondiale, l’Union européenne est le premier producteur, consommateur et exportateur de vin sur la planète. Dans un récent rapport, l’UE tablait sur une baisse de 1 % de la consommation européenne de vin chaque année, en raison du changement de mode de vie.

La consommation passerait à 19,8 litres par personne en 2035, contre une moyenne annuelle de 22,3 litres entre 2020 et 2024.