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Coopération internationale

L’entrée de l’Ukraine dans l’UE nécessitera « des convergences », pour M. Fesneau


TNC le 15/11/2023 à 17:00
MarcFesneausurFranceInfo

Pour Marc Fesneau, l'entrée de l'Ukraine dans l'UE ne se fera pas sans un travail sur la convergence des normes de production agricole. (© France Info)

Le ministre de l’agriculture s’est rendu en Ukraine les 10 et 11 novembre pour rappeler le soutien de la France et préparer l’avenir. Alors que des négociations pourraient s’ouvrir pour l’entrée du pays au sein de l’Europe, Marc Fesneau a également rappelé qu’un travail autour des convergences de normes serait nécessaire sur le volet agricole.

Alors qu’une possible entrée de l’Ukraine dans l’UE inquiète les agriculteurs français, à l’instar du président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, qui y verrait « une catastrophe », le ministre de l’agriculture tient à rappeler la solidarité à afficher envers un pays en guerre. « Attention au message qu’on envoie », a-t-il indiqué sur France Info, le 15 novembre, même si « à date, il y a une grande différence entre l’agriculture ukrainienne et l’agriculture au sein de l’Union européenne » et donc des distorsions de concurrence.

Néanmoins, l’entrée de l’Ukraine dans l’UE passera par un processus de négociation assez long. Le pays représente 25 % de la production agricole de l’UE, et 15 % du marché mondial des céréales, et pour son intégration dans l’UE, « il y a des nécessités de convergence », a précisé le ministre. Cette entrée ne devra pas se faire pour concurrencer les pays européens, mais au contraire « dans une perspective de puissance européenne sur la scène mondiale », a ajouté Marc Fesneau. Un message rappelé par le ministre lors de sa visite en Ukraine les 10 et 11 novembre.

Contrer l’approvisionnement en céréales russes de mauvaise qualité

Pour autant, la France a également rappelé « son soutien indéfectible à l’Ukraine en guerre », et son attachement aux corridors de solidarité qui permettent aux productions agricoles céréalières de quitter l’Ukraine pour atteindre leur destination dans le monde et maintenir la sécurité alimentaire mondiale, indique le cabinet du ministre.

Il s’agit en effet pour la France de « ne pas faire le jeu de Poutine », la Russie tentant d’imposer ses approvisionnements en céréales de mauvaise qualité et à bas prix, ajoute le ministère.

La visite du ministre a également permis la signature d’un accord de coopération en plusieurs points, notamment sur la dépollution et la décontamination des sols pour les rendre à nouveau arables, grâce à l’expertise française de l’Inrae et du BRGM. La coopération sera également scientifique et technique (sur la génétique animale et les agroéquipements), et portera sur l’irrigation, ou encore le suivi des marchés agricoles, a précisé le cabinet du ministre.