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Revue des réseaux

Leclerc songe à s’approvisionner à l’étranger pour casser les prix


TNC le 11/05/2023 à 16:31
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En affichant sa volonté de se fournir en produits étrangers pour faire baisser les prix dans ses rayons, Michel-Edouard Leclerc a suscité la colère des agriculteurs et syndicats.

Mercredi 10 mai, au cours d’une interview sur BFM TV, Michel-Edouard Leclerc expliquait vouloir s’approvisionner à l’étranger pour bénéficier de prix plus attractifs. « Leclerc va faire le tour de l’Europe pour aller chercher ce qu’il y a de moins cher » expliquait le président de l’association des centres distributeurs E. Leclerc au micro d’Apolline de Malherbe. Une mesure qui devrait permettre de limiter l’inflation, voire de faire baisser les prix dans les rayons selon les dires du directeur du groupe éponyme. 

Cette position suscite cependant de vives réactions auprès du monde agricole : « Tiens, si on flinguait une fois pour toute l’agriculture et l’industrie française » ? peut-on lire sous la plume de Julien sur twitter. 

Pour Frédéric Masson, agriculteur breton, cette politique n’est ni plus ni moins qu’une manière de « tuer l’agriculture française et les emplois de l’industrie agro-alimentaire »

« Pourquoi acheter aux agriculteurs français alors qu’on peut les laisser crever la gueule ouverte », renchérit Valentine L, étudiante en école agricole.

Les syndicats s’insurgent

La provocation de Michel Edouard Leclerc a également fait réagir les syndicats agricoles, avec en arrière plan, la crainte d’une baisse des prix payés au producteur. « La grande distribution brandit-elle la menace de l’import pour mieux faire baisser les prix payés aux éleveurs, ou se sent-elle réellement libre de s’approvisionner hors UE, en viandes ne respectant pas nos normes ? » s’interroge la FNB sur twitter.

Thierry Roquefeuil, président de la FNPL a quant à lui réagi aux propos du directeur du groupe sur BFM TV, en estimant qu’aller chercher du lait dans d’autres pays européens reviendrait à « déclarer la guerre aux producteurs français ».

Pour Bruno Dufayet, ancien président de la FNB, Michel-Edouard Leclerc nous illustre « comment détruire l’agriculture, tout en préservant ses propres bénéfices. »

L’impact sociétal et environnemental d’une telle politique fait également réagir les internautes.