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Phytosanitaires

Le Sénat vote pour une utilisation expérimentale de drones


AFP le 17/05/2023 à 09:13

Le Sénat a voté mardi soir, dans le cadre d'une proposition de loi sur la compétitivité agricole, en faveur d'une nouvelle expérimentation de l'utilisation de drones pour l'épandage de produits phytosanitaires, accueillie favorablement par le ministre de l'agriculture.

La pulvérisation aérienne de produits phytosanitaires est interdite. La loi Egalim de 2018 avait toutefois autorisé une expérimentation de trois ans d’une pulvérisation par drone pour des surfaces présentant une pente d’au moins 30 %. Cette expérimentation est désormais terminée et il n’est légalement plus possible de réaliser des pulvérisations par drone.

Le dispositif adopté en première lecture par les sénateurs prévoit une nouvelle expérimentation de l’utilisation de drones pour l’épandage de produits phytosanitaires, ouvert à un usage plus large. Il serait applicable sur terrains en pente ou en « agriculture de précision sur des surfaces restreintes ». Les modalités de cette expérimentation d’une durée de cinq ans seraient définies par décret. Elle ferait l’objet d’une évaluation par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses).

Le ministre de l’agriculture Marc Fesneau a jugé « l’équilibre trouvé intéressant ». « Le drone, dès lors qu’il vient servir la cause et l’objectif de réduction et de dosage au mieux de la molécule qui est utilisée, ça nous paraît aller dans le bon sens », a-t-il dit. La sénatrice Patricia Schillinger (RDPI à majorité Renaissance) s’est déclarée « particulièrement favorable à cet article », soulignant que « le recours aux drones constitue une amélioration des conditions de travail pour les salariés ».

Les trois groupes de gauche se sont en revanche opposés à la mesure, au nom notamment du principe de précaution. « Évidemment le recours au drone ne sera pas la réponse à tout », a déclaré la rapporteure et présidente de la commission des Affaires économiques Sophie Primas (LR), appelant toutefois à ne « pas se priver des progrès liés à l’innovation ».