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Causes de l'inflation

Le Sénat promet un premier bilan le 20 juillet


AFP le 01/07/2022 à 15:39

Après l'interpellation du Parlement par Michel-Édouard Leclerc sur certaines hausses de prix jugées « suspectes », le Sénat a promis vendredi « un premier bilan » pour le 20 juillet des causes de cette inflation, en vue notamment de l'examen du projet de loi « pouvoir d'achat ».

Le médiatique président du comité stratégique des centres E. Leclerc a estimé jeudi que « la moitié des hausses de prix » demandées par les industriels de l’agro-alimentaire n’étaient « pas transparentes et suspectes », appelant le Parlement à se saisir du sujet.

« Chiche », ont alors réagi les sénateurs du groupe CRCE à majorité communiste. Leur présidente Eliane Assassi a adressé jeudi un courrier à la présidente de la commission des Affaires économiques du Sénat Sophie Primas (LR) pour proposer la création « d’une mission d’information flash (…) en urgence ».

Pour répondre à cette demande, la commission des Affaires économiques a annoncé vendredi qu’elle allait « accélérer les travaux de son groupe de suivi de la loi Égalim, et établir un premier bilan des causes de cette inflation le 20 juillet ».

Mme Primas souhaite en effet que ces travaux « éclairent utilement les parlementaires en vue notamment de l’examen du projet de loi « Pouvoir d’achat », qui sera examiné par l’Assemblée nationale à partir du 18 juillet, puis au Sénat.

Le groupe sénatorial de suivi de la loi Égalim, constitué depuis 2018, analyse l’impact de cette loi, puis de la loi Égalim 2 d’octobre 2021, sur la formation des prix des produits de consommation courante.

Présidé par Daniel Gremillet (LR), ce groupe a déjà alerté à plusieurs reprises sur « les manques et effets de bord de ces deux lois ».

Pour Sophie Primas, ces deux lois adoptées lors du précédent quinquennat « ne sont pas du tout adaptées à une période de forte inflation, qui plus est appelée à durer ».

« Nous nous attacherons à y voir plus clair, car il en va de la transparence des prix, du pouvoir d’achat des ménages, et de la loyauté des relations commerciales », a affirmé Anne-Catherine Loisier, rapporteure centriste des deux lois.