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Syndicalisme

Le Modef dénonce la hausse du GNR prévue par le gouvernement


TNC le 15/09/2023 à 17:01
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Le Modef estime que la hausse du GNR serait contraire aux objectifs de souveraineté alimentaire

Les représentants du Modef sont vent debout face à la perspective d’une hausse du GNR confirmée par le ministre des Finances Bruno Lemaire dans une déclaration du 12 septembre sur LCI. Selon le syndicat, le motif de cette mesure fragilisant grandement les exploitants ne serait pas fondé.

Dans un communiqué du 14 septembre, le Modef a fermement dénoncé la future hausse du GNR, en réaction aux déclarations du ministre des Finances Bruno Le maire, sur la réduction progressive de l’avantage fiscal jusqu’en 2030. « Cette mesure totalement injuste et grave aurait un impact important sur le revenu des exploitations familiales. Cette perte de revenu est estimée mensuellement à 4 000 euros en moyenne », déplore le Modef. Dans son intervention du 12 septembre Bruno Le Maire avait évoqué une réduction progressive de l’avantage fiscal sur le GNR de 2,8 centimes par litre de carburant, par an, de 2024 à 2030.

Une mesure visant à « remplir les caisses de l’Etat »

« Les justifications gouvernementales de cette proposition sont infondées ou complètement irréalistes sur le résultat attendu de cette taxation supplémentaire. La seule vraie raison cachée par les ministres est simplement de trouver l’argent pour remplir les caisses de l’État au détriment des agriculteurs et de la production agricole déjà en grande difficulté », ajoute l’organisation syndicale.

Bruno Le Maire avait affirmé lors de son entretien que « l’intégralité de cette recette fiscale serait reversée aux agriculteurs pour transformer leur exploitation, investir et accompagner la transformation écologique de leurs exploitations et qu’il n y aurait pas un euro qui irait dans les poches de l’Etat. »

Une menace pour la souveraineté alimentaire

« Cette mesure irait totalement à l’encontre de l’objectif de retrouver la souveraineté alimentaire sachant que la France actuellement connaît un fort déséquilibre entre les besoins d’alimentation et la production. S’il n’y avait pas les importations massives, la France serait en pénurie grave », poursuit le Modef

« Le Modef demande que la taxation actuelle ne soit pas augmentée afin de rendre justice aux exploitants familiaux qui remplissent leur mission fondamentale de nourrir les Français. La mesure proposée par le Modef est de garder le niveau des taxations actuel pour les premiers 10 000 litres de GNR afin de préserver ceux qui seraient les plus touchés par cette mesure insupportable ».