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Sécheresse, flambée des coûts...

Le ministre de l’agriculture tente de rassurer au Sommet de l’élevage


AFP le 04/10/2022 à 16:32
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Marc Fesneau en déplacement au Sommet de l'élevage ce mardi 4 octobre 2022. (©TNC)

Sécheresse, prix des produits agricoles, flambée du coût de l'énergie, loup : le ministre de l'agriculture Marc Fesneau a tenté d'apaiser les inquiétudes des agriculteurs face au contexte climatique et économique, en inaugurant mardi le 31e Sommet de l'élevage de Cournon d'Auvergne.

« Monsieur le ministre c’est vous qui pouvez changer les choses ! », « Il y a urgence », « on attend des actes concrets », « À un moment, il faudra faire des choix » : plusieurs éleveurs inquiets ont interpellé le ministre de l’agriculture lors de sa déambulation dans les allées du Sommet, plus grand rendez-vous européen des professionnels de l’élevage.

« Il y a beaucoup d’interrogations, beaucoup d’inquiétude dans le monde de l’élevage » et « c’est compliqué de rassurer dans un moment qui est compliqué, entre l’ augmentation des prix de l’alimentation, la sécheresse, les perspectives complexes parfois, les négociations commerciales complexes », a-t-il admis, prenant le temps de s’arrêter sur les stands et de déguster vin blanc, Saint-Nectaire ou saucisson.

« Il n’y a pas de souveraineté alimentaire s’il n’y a pas de rémunération, c’est un travail que nous devons faire nous, le gouvernement, que doivent faire les transformateurs, les distributeurs et c’est aussi une prise de conscience que doivent avoir les citoyens », avait-il déclaré à l’ouverture du Sommet, qui accueille plus de 1  500 exposants et ambitionne de passer la barre des 100 000 visiteurs.

« La souveraineté alimentaire est une vraie priorité mais pour cela il faut aussi avoir des animaux ! La sécheresse couplée à la hausse des charges fait que nous sommes en train de vendre des animaux ! », a lancé au ministre Hervé Boudon, éleveur venu de Lozère. « Compte tenu de l’urgence », Marc Fesneau a promis une accélération du calendrier pour neuf départements « les plus touchés » : « On ne l’avait jamais fait avant (…) il y aura une avance à partir de début novembre alors que normalement c’est mars-avril pour répondre aux besoins de trésorerie et les autres départements suivront ».

Après un été particulièrement sec et chaud, le bilan des récoltes des cultures d’été est « en deçà des rendements habituels », avait annoncé lundi le ministère de l’agriculture. La production de maïs grain, essentiellement utilisé pour nourrir les animaux d’élevage, a chuté de 17,1 % au 1er septembre par rapport à la moyenne sur 5 ans et de 25,4 % par rapport à 2021. Le bilan de la pousse de l’herbe, qui nourrit les ruminants, est aussi déficitaire au 20 septembre avec une pousse cumulée qui atteint 59 % de la pousse annuelle de référence contre 88 % habituellement.