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SDHI

Le ministre de l’agriculture soutient l’Anses et les scientifiques


AFP le 17/09/2019 à 16:55

Le ministre de l'agriculture Didier Guillaume a défendu, mardi devant l'Assemblée, « l'indépendance » et « la compétence » de l'Agence de sécurité sanitaire (Anses), mise en cause par le député LFI Loïc Prud'homme à propos d'un avis sur les SDHI.

« C’est aux scientifiques de dire ce qui est, ce n’est pas aux politiques. A partir de là (…) la position de ce gouvernement, c’est de s’en remettre à l’avis des scientifiques. Nous sommes rationnels et nous nous en remettons à l’Anses, agence qui est indépendante et compétente », a assuré le ministre.

Loïc Prudh’homme avait qualifié « de bombe sanitaire à retardement » les SDHI (inhibiteurs de la succinate déshydrogénase), onze molécules utilisées « à grande échelle » contre les moisissures sur les produits agricoles, ajoutant « qu’une fois de plus les pouvoirs publics s’en remettent aux multinationales qui produisent à la fois les molécules et les études censées les évaluer ».

« Il faut mettre de la rationalité dans tout ça», lui a répondu le ministre. « Nous avons suivi l’alerte donnée par des scientifiques par rapport à ces molécules SDHI. Immédiatement, l’Anses s’en est saisie mais l’Anses n’est à la solde d’aucun industriel, c’est une agence indépendante », a-t-il encore asséné.

Didier Guillaume a également rappelé qu’en début d’année, quand l’Anses avait estimée qu’aucune alerte sanitaire n’était dans l’immédiat justifiée concernant les fongicides SDHI, « parallèlement, elle est intervenue au niveau de l’UE pour mettre une vigilance en place et regarder ce qui pourrait être fait ». Fin juillet, l’Anses a assuré dans un communiqué qu’elle poursuivait le « traitement de ce signal » concernant les fongicides SDHI. L’Agence indiquait qu’elle continuait à travailler sur « la définition et le financement de travaux de recherche spécifiques », « la détection d’éventuels effets sanitaires », et enfin « les échanges avec les organismes de recherche et les agences sanitaires chargées de l’évaluation de ces substances, notamment l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) ».