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Marc Fesneau au Sima

Le machinisme, un levier pour s’adapter au changement climatique


TNC le 07/11/2022 à 15:50
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Le ministre de l'agriculture, Marc Fesneau, au Sima le 7 novembre. (©TNC)

Le ministre de l’agriculture s’est rendu le 7 novembre au Sima, le salon des solutions et technologies pour une agriculture performante et durable, qui se tient jusqu’au 10 novembre à Villepinte. Dans un contexte globalement morose, il a salué l’enthousiasme et l’innovation caractéristique du secteur, soulignant l’importance du machinisme dans la transition.

Pour la 100e édition du Sima, le ministre de l’agriculture est venu deux fois, le dimanche soir et le lundi pour inaugurer plus officiellement le salon. Après plusieurs heures de déambulation, Marc Fesneau a ainsi salué l’enthousiasme du secteur. « Dans un moment morose, c’est formidable de voir des gens, des entreprises qui cherchent des solutions. Ces secteurs attirent beaucoup de jeunes, ça montre une fois de plus qu’il y a beaucoup de choses très modernes, très à la pointe en train de se passer », commente-t-il.

Et dans un contexte de « troisième révolution agricole », le machinisme a son rôle à jouer, notamment pour s’adapter au changement climatique, par des pratiques permettant de mieux penser l’irrigation, le cycle de la plante, détaille le ministre, mais également pour lutter contre le réchauffement climatique, en décarbonant au maximum les activités. Le tout, sans opposer nature et technologies, réaffirme-t-il. « Toutes les technologies que j’ai vues, ce sont des technologies pour faire de l’agroécologie, pour regarder comment traiter le stockage du carbone, réduire l’empreinte carbone… Comment décrire la contribution d’une haie au stockage de l’eau, à la biodiversité, si vous n’avez pas des technologies pour le dire ? Et cela n’empêchera pas les agriculteurs de faire un métier de cycles naturels », explique-t-il.

Un fonds de 400 M€ pour accompagner l’innovation

Pour accompagner le secteur dans cette dynamique, Marc Fesneau a annoncé un fonds de 400 millions d’euros, dans le cadre de France 2030, sous forme d’un guichet FranceAgriMer, avec l’objectif de soutenir l’innovation. Il s’agit, dans un premier temps, d’aider les industries du machinisme à produire de l’innovation, et dans un deuxième temps, de faciliter l’accès à ces innovations aux agriculteurs.

« Les entreprises sont très présentes dans les territoires, il s’agit d’une industrie qui ne s’est pas concentrée, il y a beaucoup d’entreprises familiales. On a besoin de les accompagner dans leur capacité à porter les innovations, et de massifier pour que les solutions que l’on développe se retrouvent dans les cours de ferme de chaque agriculteur », explique-t-il, car « si on veut avoir un effet sur les questions de phytos, de climat, on aura besoin d’eux ».