Le colza à l’équilibre, reste dans les cimes

Les prix du colza étaient à l'équilibre lundi après-midi, faute d'éléments nouveaux, et se maintenaient à leurs niveaux les plus hauts, dans un contexte toujours tendu.

Le bilan ultra-déficitaire de la dernière récolte, et surtout le manque d’eau persistant pour les semis de la prochaine continuaient de soutenir les cours. « Le déficit hydrique qui persiste en France suscite des inquiétudes sur les semis de colza pour la prochaine campagne, avec des risques de voir encore une fois les surfaces se réduire, accentuant encore un peu plus le déficit européen sur ce produit », commentait ainsi le cabinet Agritel, dans une note publiée lundi.

Il soulignait également des « conditions très sèches en Australie, principalement à l’Est du continent, laissant également craindre à quelques semaines des récoltes, une production en repli ».

Les opérateurs attendent également un rapport sur les perspectives de production de canola canadien, pour le milieu de semaine. Au Canada, le gouvernement a annoncé vendredi avoir porté plainte contre la Chine devant l’Organisation mondiale du commerce (OMC) à propos de la suspension par Pékin des importations canadiennes de colza. La Chine représentait jusqu’à l’an dernier le plus grand marché à l’exportation pour le colza canadien, mais Pékin a suspendu en mars ses importations de plusieurs milliards de dollars, invoquant la présence d’insectes nuisibles, ce que le Canada conteste. Les relations entre Ottawa et Pékin sont en crise depuis l’arrestation d’une dirigeante du géant chinois Huawei, Meng Wanzhou, accusée par les États-Unis d’avoir contourné les sanctions américaines sur l’Iran.

Peu avant 15 h (13 h GMT) sur Euronext, la tonne de colza était inchangée sur l’échéance de novembre à 382,75 euros et était en hausse de 25 centimes d’euro sur celle de février à 384 euros, pour un peu plus de 1 500 lots échangés.

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