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Matières premières agricoles

Le café, le cacao et le sucre évoluent sans direction forte


AFP le 22/03/2019 à 15:05

Le café, le cacao et le sucre n'ont pas tenu de tendance forte sur la semaine, alors que les fondamentaux de l'offre ont peu évolué.

Contrairement aux autres matières premières, les agricoles tropicales sont peu affectées par le feuilleton des tensions sino-américaines et par l’affaiblissement de la croissance chinoise. Mais cette exception pourrait s’estomper alors que la demande chinoise pour les produits plus luxueux que sont le café, le sucre et le chocolat va se décupler, ont estimé les analystes de Capital Economics. Selon eux, si « le choc de la Chine sur la demande de matières premières agricoles» s’est déjà produit pour les céréales, il ne s’est pas encore concrétisé pour les tropicales.

Le café ne rebondit pas

Le prix du robusta s’est ressaisi et celui de l’arabica a un peu flanché, les deux types de café restant à des niveaux bas. « Ceci dit, le robusta fait quand même mieux que l’arabica », a indiqué un anakyste de Commerzbank puisque le premier type de café se contente de rester proche de son plus bas en deux ans alors que le deuxième frôle ses plus bas en 13 ans. Les observateurs du marché s’attendent toujours à une récolte très abondante au Brésil, premier producteur mondial et dont les fermiers produisent surtout de l’arabica.

Le cacao en peine

Les prix du cacao ont reculé sur la semaine. Les conditions météorologiques ont été bonnes en Côte d’Ivoire et au Ghana, deux premiers producteurs mondiaux, avec des pluies nécessaires à la récolte de mi-saison, selon un sondage de fermiers dans les régions productrices d’Afrique de l’Ouest réalisé par Bloomberg. « Il y a moins de fèves qui arrivent dans les ports de Côte d’Ivoire, mais c’est normal, la saison principale s’achève et la récolte de mi-saison n’a pas encore commencé », a ajouté Jack Scoville, analyste chez Price Futures Group.

Le sucre flotte

Les cours du sucre ont évolué sans tendance forte sur la semaine. « En se projetant, les perspectives de la fourchette de prix que le sucre occupe depuis octobre n’a pas changé », a commenté Andy Duff, analyste chez RaboBank. Selon lui, le sucre ne peut pas creuser sous le seuil de 11,5 cents la livre de sucre brut car, si les prix deviennent trop bas, les producteurs indiens arrêteront d’exporter pour se concentrer sur leur marché national. A l’inverse, une hausse trop élevée des prix (au dessus de 14 cents la livre) pousserait cette fois les producteurs brésiliens à délaisser la transformation de canne à sucre en éthanol pour se concentrer sur la transformation de canne en sucre, augmentant fortement l’offre sur le marché mondial.

Sur le Liffe de Londres, la tonne de robusta pour livraison en mai valait 1.505 dollars vendredi à 11 h 40 GMT, contre 1.467 dollars le vendredi précédent à la même heure. Sur l’Ice Futures US de New York, la livre d’arabica pour livraison en mai valait 95,30 cents, contre 97 cents sept jours auparavant.

A Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en mai valait 337,20 dollars, contre 338,20 dollars le vendredi précédent. A New York, la livre de sucre brut pour livraison en mai valait 12,60 cents, contre 12,40 cents sept jours auparavant. A Londres, la tonne de cacao pour livraison en mai valait 1.630 livres sterling, contre 1.675 livres sterling le vendredi précédent. A New York, la tonne pour livraison en mai valait 2.160 dollars, contre 2.224 dollars sept jours plus tôt.