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Euronext

Le blé en baisse dans un marché volatil


AFP le 03/12/2021 à 12:25
Cours & marchés v2

Les prix du blé étaient en légère baisse vendredi à la mi-journée sur le marché européen, en dépit d'une forte demande dans un contexte d'incertitude sanitaire et de grande volatilité des marchés.

Lors d’une séance dense jeudi sur Euronext, le cours du blé a couvert ses pertes des derniers jours et est revenu à son niveau de la mi-novembre.

Si les observateurs restent prudents, au vu de l’instabilité des marchés encore secoués par l’arrivée d’un nouveau variant du coronavirus, ils soulignent tous la robustesse de la céréale, dans un contexte de forte demande mondiale.

Le repli du début de semaine a profité au blé, suscitant les plus gros appels d’offre de la campagne : après l’énorme achat de l’Égypte (600 000 tonnes) lundi, c’est l’Arabie Saoudite qui a lancé un appel d’offres pour 535 000 tonnes de blé meunier.

La Tunisie a aussi finalisé de gros contrats, achetant 100 000 tonnes de blé tendre entre 382 et 388 dollars la tonne, chargement et fret compris sur janvier à mars, ainsi que 92 000 tonnes de blé dur et 100 000 tonnes d’orge fourragère, selon le cabinet Inter-Courtage.

« La demande en blé permet au marché de rebondir de manière significative, ce d’autant que de nouvelles pluies sont attendues sur l’Australie, dégradant de manière significative la qualité » des grains, souligne le cabinet Agritel.

S’il est encore difficile d’estimer le pourcentage exact de blé fourrager – d’une qualité plus faible qui l’exclut d’un usage meunier -, les traders estiment que la récolte australienne, abondante, pourrait dépasser les 50 % de fourrager, destiné à l’alimentation animale, selon la même source.

Le blé est largement responsable de la hausse continue des prix alimentaires mondiaux, à leur plus haut niveau depuis juin 2011, selon le rapport mensuel de l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) sur l’indice des prix.

Cette inflation suscite des inquiétudes grandissantes dans les pays les plus défavorisés, et en particulier en Afrique de l’Est et de l’Ouest, où conflits et sécheresse aggravent l’insécurité alimentaire. C’est notamment le cas au Niger ou en Éthiopie, où le conflit qui déchire depuis un an la région dissidente du Tigré (nord) a précipité plus de 400 000 personnes dans la famine selon l’ONU.

Vers 11h15 (10h15 GMT) sur Euronext, le prix du blé tendre reculait de 2,5 euros à 288 euros la tonne sur l’échéance de décembre et de 3 euros sur celle de mars à 292,75 euros la tonne, pour environ 5 000 lots échangés.

Le maïs perdait 25 centimes à 243,5 euros la tonne sur l’échéance de janvier et de 75 centimes à 243,5 euros la tonne sur celle de mars, pour environ 200 lots échangés.

Pour suivre les évolutions des cours des matières premières agricoles, rendez-vous sur les cotations Agri Mutuel.