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Euronext

Le blé continue de grimper sur le marché européen


AFP le 24/11/2021 à 14:15
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Sur le marche europeen, cette hausse semble s'inscrire dans la duree, avec desormais des estimations de prix au-dessus des 300 euros la tonne jusqu'au mois de mai. (©TNC)

Les prix du blé étaient en hausse mercredi à la mi-journée sur le marché européen, à un niveau record, dans un contexte mondial tendu et d'inquiétudes sur le front australien.

Le cours a atteint à nouveau mardi un plus haut historique, terminant la séance à 311,50 euros la tonne sur l’échéance de décembre. Une tendance observée partout, de la Bourse de Chicago au bassin de la mer Noire, le prix de la céréale étant soutenu par des inquiétudes sur la qualité du blé australien après des inondations et sur les intentions russes sur la mise en place de nouveaux quotas et taxes à l’export.

Sur le marché européen, cette hausse semble s’inscrire dans la durée, avec désormais des estimations de prix au-dessus des 300 euros la tonne jusqu’au mois de mai. Après les pluies qui menacent la récolte australienne, abondante mais dont la qualité pourrait être durement touchée, les analystes seront attentifs au risque inverse en Amérique du Sud. « Dans un cas typique de l’effet météorologique dit de La Nina, les pluies sont fréquentes en cette période sur l’Australie et ce phénomène pourrait engendrer dans les semaines à venir un déficit hydrique sur le continent sud-américain », note le cabinet Agritel.

En Europe, une étape attendue a été franchie mardi soir, avec l’adoption de la nouvelle Politique agricole commune (Pac) destinée à « verdir » l’agriculture, malgré l’opposition des écologistes et d’une partie de la gauche qui ne la jugent pas à la hauteur des ambitions environnementales de l’Union Européenne. Cette Pac, qui s’appliquera à partir de janvier 2023, est dotée d’un budget de 387 milliards d’euros jusqu’en 2027 – soit près d’un tiers du budget pluriannuel de l’UE – dont 270 milliards d’aides directes aux agriculteurs. La France reste le principal pays bénéficiaire. La réforme prévoit d’accorder des primes aux agriculteurs participant à des programmes environnementaux plus exigeants, recourant à des techniques plus écologiques ou contribuant à améliorer le bien-être animal.

Par ailleurs, la Commission européenne a publié ses chiffres hebdomadaires sur les flux physiques : les exportations européennes de blé s’affichent à ce jour à 10,27 millions de tonnes hors France (chiffres non disponibles), en hausse par rapport à l’an dernier (9,88 millions de tonnes). Un volume « bien supérieur à l’an dernier », relève Agritel, qui évalue à plus de deux millions de tonnes les exportations françaises depuis le début de l’année.

Sur la scène internationale, la Turquie a acheté 370 000 tonnes d’orge fourragère, la Corée du Sud a lancé un nouvel appel d’offres pour l’achat de maïs et de blé fourrager, et les Philippines ont finalement acheté 100 000 tonnes de blé fourrager australien, pour livraison en février et mars, indique le cabinet Inter-Courtage.

Vers 11h00 (10h00 GMT) sur Euronext, le prix du blé tendre gagnait 1,50 euro à 313 euros la tonne sur l’échéance de décembre et un euro sur celle de mars à 309,5 euros la tonne, pour environ 5 500 lots échangés. Le maïs progressait de 1,50 euro à 259,50 euros la tonne sur l’échéance de janvier et de 1,25 euro à 259,5 euros la tonne sur celle de mars, pour environ 4 000 lots échangés.

Pour suivre les évolutions des cours des matières premières agricoles, rendez-vous sur les cotations Agri Mutuel.