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Au niveau européen

L’augmentation de l’aide aux producteurs bio français validée


AFP le 19/12/2023 à 09:26

Les agriculteurs français certifiés bio dont les revenus ont été amoindris avec le déclin de la demande pour leurs produits pourront toucher « d'ici la fin de l'année » le solde de l'aide promise par le gouvernement, après le feu vert de la Commission européenne.

Le ministère de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire a annoncé lundi la « validation par la Commission européenne de l’augmentation de l’enveloppe budgétaire de soutien aux exploitations en agriculture biologique ayant subi des pertes économiques importantes ».

Le gouvernement avait indiqué fin novembre son intention d’augmenter de près de 34 millions d’euros l’aide de crise aux agriculteurs certifiés bio, précisant que cette rallonge était « soumise à l’accord préalable de la Commission européenne ». « Les exploitations éligibles ayant reçu un premier acompte au début du mois de décembre recevront donc, d’ici la fin de l’année, le solde de l’aide due », précise le ministère dans un communiqué publié lundi.

Mi-mai, le ministre Marc Fesneau avait annoncé une « enveloppe de crise » dotée de 60 millions d’euros pour aider les agriculteurs bio en difficulté. Il avait aussi promis des mesures pour relancer la demande, comme l’engagement à ce que les cantines sous responsabilité de l’État (ministères, prisons, armée) soient « exemplaires » en atteignant l’objectif de 20 % de bio au menu (contre 14 % aujourd’hui).

Finalement, les demandes – éligibles – déposées sur le guichet d’aides ont atteint 94 millions d’euros. Pour être éligible, un agriculteur bio doit avoir subi une dégradation de son résultat annuel (calculé par l’excédent brut d’exploitation) et de sa trésorerie de 20 % ou plus par rapport à la moyenne de deux exercices comptables précédents.

Avec l’inflation (encore + 7,7 % sur les produits alimentaires en novembre, selon la dernière estimation de l’Insee), les consommateurs boudent l’offre biologique, plus chère, ce qui entraîne excédents, baisse de rémunération pour les producteurs et fermetures de magasins spécialisés.