La MSA veut « tracer des perspectives » et apporter des solutions


TNC le 23/05/2025 à 17:20
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Le taux de participation s'élève à 18,05 % aux dernières élections MSA. (© Adobe Stock)

Après des élections marquées par un taux de participation en baisse, mais qui reste plus élevé que pour les autres scrutins professionnels, la MSA entend « reconquérir » ses ressortissants et travaille à améliorer le régime social du monde agricole, dans un contexte de difficultés pour les agriculteurs.

Avec environ un adhérent sur cinq qui s’est exprimé aux dernières élections de la MSA, le taux de participation s’élève à 18,05 %, contre 26,08 % en 2020. 212 521 électeurs du premier collège (exploitants agricoles), ont désigné 5 176 élus, 19 069 électeurs du troisième collège (employeurs de main-d’œuvre) ont élu 2 244 représentants, et pour le deuxième collège (celui des salariés), ce sont 206 083 électeurs qui ont voté, à 49,46 % pour la CFDT, à 26,70 % pour la CFE-CGC, à 10,89 % pour la CGT, à 9,95 % pour FO et à 3 % pour la CFTC.

Si la participation reste honorable pour ce type de scrutin, et dans un contexte difficile pour le monde agricole, « ce résultat que l’on espère toujours meilleur, traduit peut-être chez nos ressortissants la capacité que nous devons avoir à faire davantage de pédagogie sur ce que nous sommes, sur notre modèle de protection sociale, sur la sécurité sociale au sens large aussi peut-être », estime Jean-François Fruttero, président de la Caisse centrale de la MSA, qui souhaite donc « essayer de reconquérir l’esprit de [ses] ressortissants ».

Un travail déjà engagé

Le travail pour l’amélioration de la qualité du service est néanmoins amorcé depuis un certain temps à la MSA, en matière de simplification, sur les actions de santé et sécurité au travail, mais aussi avec les démarches « aller vers », explique la directrice de la caisse centrale, Anne-Laure Torresin. Un travail a également été mené pour « rendre nos courriers beaucoup plus accessibles », indique-t-elle.

Enfin, sur le dossier de la prévention du mal-être, la « mobilisation forte et ancienne » de la MSA ne faiblit pas, ajoute Anne-Laure Torrésin : la plateforme Agri’Ecoute reçoit 4 400 appels par an, et plus de 8 000 sentinelles agricoles ont par ailleurs été formées à la détection des situations de détresse.

Les élus, des « animateurs » des territoires

Pour ce nouveau mandat, Jean-François Fruttero appelle les nouveaux élus à « être des capteurs sensibles » des difficultés des ressortissants, à « être des animateurs de nos territoires ». « Nous considérons que la MSA est de plus en plus nécessaire pour contribuer à la mise en œuvre du projet agricole français », ajoute le président, qui rappelle que face aux enjeux, la MSA « a besoin d’outils, de moyens, financiers, humains pour répondre aux difficultés du monde agricole largement en souffrance ».

« Ces élections nous obligent à tracer des perspectives, pour être en réaction aux problématiques de nos ressortissants et faire en sorte que la MSA soit une solution », ajoute Jean-François Fruttero.

Les caisses de MSA doivent désormais élire leurs conseils d’administration, et les délégués qui devront siéger à la Caisse centrale. Cette dernière, qui tiendra son assemblée générale le 11 septembre, élira ensuite son conseil d’administration et son président, pour cinq ans.