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Pizzas contaminées Buitoni

La justice va examiner en mai une demande d’indemnisation


AFP le 08/02/2023 à 10:09

Le tribunal judiciaire de Nanterre va examiner le 9 mai une demande d'indemnisation à hauteur de 250 millions d'euros adressée au groupe Nestlé, assigné pour « faute lourde » par 55 victimes du scandale sanitaire des pizzas Buitoni de la gamme Fraîch'Up, a-t-on appris mardi de source judiciaire.

Mi-septembre, Me Pierre Debuisson, avocat des victimes, a assigné Nestlé, maison mère de Buitoni, pour « faute lourde » devant le tribunal judiciaire de Nanterre. L’examen du dossier a de nouveau été renvoyé mardi au 9 mai prochain, selon une source judiciaire. Les demandeurs et Nestlé ont en effet chacun demandé le renvoi à « deux mois minimum » pour permettre à l’entreprise d’étudier les nouvelles pièces communiquées par la partie adverse, a précisé cette source. Contacté par l’AFP, Me Debuisson n’avait pas répondu dans l’immédiat.

Le 18 mars 2022, Nestlé avait rappelé ses pizzas et fermé les deux lignes de production de l’usine de pizzas Buitoni de Caudry (Nord), appartenant au groupe Nestlé, après des cas d’intoxication graves par la bactérie Escherichia coli. Le 1er avril, la préfecture y avait interdit toute activité, les autorités sanitaires ayant établi un lien entre la consommation des pizzas Fraîch’Up et plusieurs cas graves de contamination à l’E.coli. Après des perquisitions à Caudry et au siège de Nestlé dans les Hauts-de-Seine, une information judiciaire a été ouverte mi-mai, notamment pour homicide involontaire à l’égard d’une personne et blessures involontaires concernant 14 autres.

En juillet, le patron de Nestlé France, Christophe Cornu, avait présenté ses « excuses » aux familles des enfants touchés et annoncé la création d’un « fonds de soutien aux victimes ». Depuis mi-décembre, la production a repris dans l’usine de Caudry : seule une des deux lignes de production fonctionne, celle où sont fabriquées des pizzas surgelées à pâte cuite, autorisée à rouvrir depuis une décision de la préfecture. La ligne produisant des pizzas à pâte crue de la gamme Fraîch’Up, suspectées d’avoir provoqué la mort de deux enfants et l’intoxication de dizaines d’autres, n’a pas d’autorisation.