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Réformce de la Pac

La France veut un plafond de revenus pour bénéficier de la Pac


AFP le 11/07/2019 à 09:30
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Amélie de Montchalin indique se battre pour que le budget de la Pac « soit à la même hauteur que ce qu'il était auparavant, pas pour faire la même chose mais bien pour accompagner les agriculteurs ». (©Raphael Koch/Fotolia)

La France défend l'idée, pour la prochaine politique agricole commune européenne, d'un plafond de revenus des agriculteurs pour bénéficier des aides afin de les concentrer notamment sur les paysans en transition, a déclaré la secrétaire d'État française aux affaires européennes, Amélie de Montchalin.

« On veut mettre un plafond pour que, au-dessus de 100 000 euros par an, on considère qu’ensuite, vous avez par vous-même des revenus, vous n’avez plus besoin de la solidarité de la politique agricole commune », a déclaré Amélie de Montchalin sur Europe 1. « En revanche, il faut soutenir les agriculteurs (…) si on leur demande de se transformer dans leur pratique agricole, dans le fait qu’il y ait moins de pesticides, dans le fait qu’on leur demande aussi de diversifier leur production pour être moins sensibles aux aléas climatiques », a ajouté la secrétaire d’État. Dans cette optique, elle a indiqué se « battre » afin que le budget de la Pac « soit à la même hauteur que ce qu’il était auparavant, pas pour faire la même chose mais bien pour accompagner les agriculteurs ». « Il est essentiel que l’agriculture se transforme, les agriculteurs le souhaitent mais ils ne vont pas se transformer sans argent », a insisté Amélie de Montchalin, qui a formulé deux pistes prioritaires, concernant la destination des fonds de la prochaine Pac, qui doit entrer en vigueur en 2021.

« On voudrait que 40 % du budget de la Pac soit un budget de transformation, notamment en lien avec l’ environnement », a-t-elle expliqué, donnant l’exemple de la méthanisation. « C’est extrêmement bon pour l’environnement, c’est un vrai investissement pour les agriculteurs. Est-ce qu’aujourd’hui ils ont tous les moyens pour y arriver ? On n’est pas sûr », a-t-elle précisé. « On veut regarder la question de la constitution des filières », a ensuite détaillé Amélie de Montchalin : « On parle beaucoup de circuits courts, mais si les agriculteurs n’ont pas de filière pour transformer leurs produits, c’est un beau concept, mais ça ne marche pas », a-t-elle ajouté. Elle a enfin évoqué un « grand projet » de la banque européenne d’investissement pour améliorer l’attractivité de l’agriculture et susciter des installations de jeunes paysans, alors que « 50 % des agriculteurs dans toute l’Europe partiront à la retraite d’ici 2025 ».