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Denormandie à l'Agriculture

La FNSEA promet d’être un « partenaire exigeant »


AFP le 07/07/2020 à 09:37

Le premier syndicat agricole français, la FNSEA, promet lundi d'être un « partenaire exigeant » envers Julien Denormandie, ex-ministre du logement nommé à l'agriculture et l'alimentation en remplacement de Didier Guillaume.

« La FNSEA sera, comme elle l’a été avec le ministre Didier Guillaume dont elle tient à saluer l’engagement pour l’agriculture, un partenaire ouvert et à l’écoute du nouveau ministre. Mais aussi un partenaire exigeant car la période qui s’ouvre est une opportunité pour redonner un élan à la production agricole française après des années de doutes », souligne le syndicat majoritaire dans un communiqué.

« Nous serons un partenaire exigeant, comme d’hab’ », répète auprès de l’AFP la présidente de la FNSEA Christiane Lambert, satisfaite que l’agriculture et l’alimentation conservent un ministère à part entière. « J’ai hâte de le rencontrer », a-t-elle ajouté au sujet de Julien Denormandie, évoquant un profil de « ministre jeune et moderne » à la formation d’ingénieur agronome.

Christiane Lambert note que « beaucoup de sujets » patientent sur son bureau, en particulier la négociation du budget de la politique agricole commune (Pac) et l’accompagnement des secteurs en crise du fait de l’épidémie de Covid-19.

La présidente de la FNSEA attend aussi sa vision de la reconquête de la souveraineté alimentaire promise par le président Macron à la faveur de la crise sanitaire.

Le syndicat des Jeunes agricultures demande de son côté « au nouveau ministre de l’agriculture de travailler étroitement avec la ministre de l’écologie, Barbara Pompili, avec qui nous dialoguerons également, afin d’accompagner les agriculteurs dans les transitions, notamment la lutte contre le changement climatique, dans une logique incitative plutôt que punitive, et de façon pragmatique plutôt que dogmatique ».

À la Confédération paysanne, Nicolas Girod regrette que le profil de Julien Denormandie, fidèle du chef de l’État, ne laisse pas augurer de « rupture avec le gouvernement précédent et les politiques ultralibérales ». « On va attendre de le rencontrer et nos premiers échanges pour juger », relève toutefois le porte-parole du syndicat classé à gauche.

Président de Chambres d’agriculture France, Sébastien Windsor dit lui avoir « moins d’attentes que des propositions à faire ». Il « propose » ainsi « que les agriculteurs puissent bâtir avec lui une vraie politique qui accompagne les transitions nécessaires » face aux difficultés économiques, aux « attentes environnementales fortes » ou encore au changement climatique qui menace les récoltes.