La filière lin fibre cherche à structurer sa production de semences

L'interprofession des semences et plants a lancé le plan filière lin pour « répondre à la croissance explosive de la culture en France ».

« Leader mondial de la production mondiale de lin fibre, la France dispose d’un atout stratégique : un savoir-faire reconnu, des sols d’exception et une demande en plein essor. La progression annuelle des surfaces est comprise entre + 10 et + 20 %, note Semae. Pourtant, un maillon essentiel reste tension : la production de semences. »

« Face à ce paradoxe, les acteurs de la filière se sont retrouvés au sein de l’interprofession des semences et plants, afin de concrétiser un plan filière lin ambitieux. L’objectif : garantir à terme un approvisionnement en semences 100 % françaises, fiables et de qualité. »

Conduit par la section « Lin et Chanvre » de Semae et approuvé fin 2024, « ce plan vise à lever les freins – économiques, techniques et réglementaires – qui ralentissent la montée en puissance de la filière semences. Il s’articule autour de cinq axes stratégiques : accompagner et développer le réseau d’agriculteurs multiplicateurs, diversifier et sécuriser les moyens de récolte, guider les entreprises semencières (sélection et stations de semences), suivre les teillages dans la production de semences et promouvoir la semence certifiée auprès des distributeurs et utilisateurs ».

« Ce plan filière suit une dynamique collective qui permet de mettre en place des actions concrètes afin de renforcer la production de semences, soutenir les multiplicateurs et consolider la confiance entre les acteurs », précise Laetitia Fournier, ingénieure agronome, en charge de l’animation de ce projet pendant deux ans. « Il ne se limite pas à une feuille de route, il s’incarne déjà dans des actions concrètes et visibles, ajoute Semae, avec la création d’un guide de production de semences de lin, la relance de la production de machines de récolte de semences, la création d’un club des ambassadeurs « semences certifiées », l’aide aux agriculteurs pour l’investissement de machines de récolte, et le lancement de vidéos et événements pour sensibiliser et informer sur la production de semences. »