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Signature du contrat de solutions

La Coordination rurale dénonce « une vaste supercherie »


TNC le 28/02/2019 à 18:04

Didier Guillaume, ministre de l’agriculture et de l'alimentation, Philippe Mauguin, président directeur général de l'Inra et Eric Thirouin, secrétaire général adjoint de la FNSEA, ont signé au Salon de l'agriculture le préambule du contrat de solutions. La Coordination rurale reproche une diffusion, au travers de ce préambule, d’une vision « perverse » de l’agriculture.

« Au nom du gouvernement, Didier Guillaume a signé une ébauche et non le contrat de solutions dans son intégralité, ce qui fait une grande différence », dénonce la Coordination rurale (CR). Le syndicat reproche au gouvernement, « en signant un préambule, son manque de véritable engagement. Alors arrêtons de nous faire croire une fois de plus que cela va révolutionner l’agriculture. […] Depuis des semaines, la FNSEA martèle qu’il existe une vision partagée entre le gouvernement et ses organisations satellites sur les moyens de réduire l’utilisation de produits phytopharmaceutiques ».

Toutefois, pour la CR, le contrat de solutions proposé est une simple répétition des fiches actions des Certificats d’économie de produits phytosanitaires (CEPP) lancés par le gouvernement précédent. Le syndicat regrette ainsi un manque de solutions concrètes et la diffusion d’une vision perverse de l’agriculture, sous-entendant que celle-ci est source de toutes les pollutions.

« Proposant un livret de solutions et martelant que l’agriculture doit s’engager dans une transition écologique devant réduire son utilisation des produits phytopharmaceutiques, la FNSEA signifie que les agriculteurs polluent et qu’ils doivent donc se soumettre à de nouvelles contraintes. Pour ce faire, le syndicat d’État propose un système organisé et payant. On a connu le réseau Farre, Fertimieux, Irrimieux… dans tous les cas il s’agit de formations payantes et d’un encadrement de la profession qui, au final, profite principalement aux structures para-agricoles », dénonce Bernard Lannes, président de la Coordination rurale.

La Coordination rurale rejoint l’ensemble des parties prenantes. Elle demande l’augmentation des fonds alloués à la recherche afin de trouver des solutions novatrices pour l’agriculture. Le syndicat souhaite ainsi la reconnaissance financière de la capacité des agriculteurs à trouver des solutions innovantes, grâce à la recherche réalisée sur leurs exploitations.