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Renouvellement des générations

La Confédération paysanne rappelle l’urgence d’une « politique ambitieuse »


TNC le 05/07/2019 à 16:11

Près de la moitié des agriculteurs partira à la retraite dans les 10 ans à venir. Avec une installation pour trois départs, la Confédération paysanne s’alarme de la situation dans un communiqué. Le syndicat appelle les pouvoirs publics à réagir urgemment pour encourager le renouvellement des actifs agricoles.

« Les tendances actuelles de la démographie agricole sont alarmantes : les paysans disparaissent. Nous sommes au bord d’un gouffre démographique, qui ne fera qu’aggraver la détresse des territoires ruraux et menacer gravement notre souveraineté alimentaire », explique la Confédération paysanne dans un communiqué.

Avec un taux de renouvellement de un pour trois, il devient nécessaire de faire venir de nouveaux porteurs de projets vers l’agriculture. « Pourtant, depuis plusieurs mois, les pouvoirs publics et une partie de la profession semblent agir de concert pour rendre encore plus difficile le parcours à l’installation agricole, alors qu’il relevait déjà du parcours du combattant », dénonce le syndicat.

Les bricolages et rafistolages en tous genres ne permettront pas d’inverser cette tendance.

Notamment, le fonds d’assurance formation Vivea, tenu par la FNSEA, a supprimé au 1er janvier les financements des formations à l’émergence. Destiné aux futurs agriculteurs, cet accompagnement leur permettait de se former techniquement tout en mûrissant leur projet, pour une installation dans les meilleures conditions possibles. « Désormais, pour se former avec les fonds du Vivea, il faudra déjà être presque prêt à s’installer : avoir ficelé son projet d’activité agricole, obtenu un diplôme et trouvé du foncier… »

« De son côté, le gouvernement ferme les yeux et renvoie les porteurs de projet vers des solutions de financement individuels qui ne fonctionnent pas et les privent d’accès à la formation. Parallèlement, les financements pour l’accompagnement à l’installation et la transmission fondent comme neige au soleil et menacent gravement les structures porteuses de l’agriculture paysanne qui ont développé depuis de nombreuses années une expertise précieuse dans l’accompagnement à l’installation et à la transmission. »

« Les bricolages et rafistolages en tous genres ne permettront pas d’inverser cette tendance. Il est donc urgent de penser une politique intelligente et ambitieuse de renouvellement des actifs agricoles. », conclut la Confédération. Dans ce sens, le syndicat s’associait à l’Ardear d’Occitanie lors d’une manifestation en ouverture de la Conférence Régionale de l’Alimentation (Coralim) en présence du directeur de la Draaf, du préfet de Région et de la présidente de la région Occitanie.