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Bien-être animal

L214 expose des cadavres de poulet à Paris pour dénoncer l’élevage intensif


AFP le 15/02/2024 à 13:05

Près de cinquante militants de l'association de défense des animaux L214 se sont rassemblés mardi matin sur l'esplanade du Trocadéro à Paris pour dénoncer les pratiques d'élevage intensif de poulets par Le Gaulois.

Les militants ont exposé pendant une heure environ 44 cadavres de poulet issus d’un même élevage de la marque du groupe LDC, du stade de poussin à leur mise en barquette, pour illustrer « 44 jours de croissance effrénée », selon l’association.

« Avec cette illustration on peut voir qu’on passe d’un petit poussin de 50 grammes, à un poulet de 3 kilos, donc il a multiplié sa taille par 60 en à peine six semaines. Ça illustre la folie qui se passe dans les élevages et ça vient raconter l’extrême souffrance de ces animaux », a déclaré Brigitte Gothière, cofondatrice de L214.

À travers cette action, l’association demande à la marque de cesser d’utiliser des souches génétiques « à croissance ultra-rapide » portant le nom de Ross 308 ainsi que de « s’engager à bannir les pires pratique d’élevage ».

« Le Gaulois traite ses poulets comme des objets, il les produit comme on produirait des voitures », estime Léo Le Ster, chargé de campagne pour L214, pour qui cette croissance accélérée affecte la santé des poulets.

« Ces 44 poulets qu’on voit là, ils sont tous morts de crise cardiaque, de problèmes pulmonaires, de maladies diverses… parfois même il y en a, chétifs, qui n’arrivaient plus à atteindre les abreuvoirs et les mangeoires et qui sont morts de faim ou de soif », a-t-il déploré.

En plus d’appeler la marque à s’engager contre l’élevage intensif, cette action est également menée dans le but d’attirer l’attention du public. « On amène les poulets ici pour montrer ce que ça fait vraiment, parce que c’est vrai que pour les gens qui ne connaissent pas bien [ce sujet], ça peut être très peu concret », explique Pauline Laporte, salariée de l’association.

« Même si on est militant depuis longtemps pour la cause animale, on ne s’habitue pas à l’horreur finalement », confie Hélène, également salariée de l’association, qui porte le cadavre d’un poulet mort au bout de 36 jours. « C’est un moment assez solennel, on voit passer les gens, on voit les gens intrigués et qui se questionnent, c’est important d’être là. »