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Betterave sucre

Jaunisse : la CGB veut « une parité des moyens de production » dans l’UE


TNC le 25/03/2024 à 18:07

Alors que l’ITB estime que le risque de jaunisse virale est élevé pour 2024, la CGB demande au gouvernement de tenir ses promesses et de permettre l’utilisation de molécules autorisées en Europe, mais interdites en France à ce jour, pour protéger les betteraves des attaques de pucerons.

Depuis l’interdiction des néonicotinoïdes en enrobage de semences, les planteurs de betteraves français restent sans solution efficace pour lutter contre la jaunisse.

« Les molécules utilisables en France ont montré leurs limites en 2020 », rappelle ainsi la Confédération générale des planteurs de betteraves (CGB), qui alerte sur le risque accru en 2024 : « les prévisions de l’Institut technique de la betterave et du PNRI pointent un risque élevé de jaunisse en 2024. L’ITB recommande la mise en oeuvre d’actions préventives (identifier et détruire au plus tôt les réservoirs viraux potentiels en plaine) et appelle à une surveillance renforcée des parcelles de betteraves pour déclencher des traitements, si la situation l’exige », indique le syndicat.

Une distorsion de concurrence à supprimer

Pourtant, la jaunisse « n’est pas une fatalité », rappelle l’organisation des betteraviers, puisque des molécules efficaces, autorisées en Europe, sont utilisées par les pays voisins. Elles restent cependant interdites en France. « Les betteraviers français s’insurgent contre cette distorsion de concurrence qui sape leur compétitivité et les met en risque ».

« La CGB appelle donc une nouvelle fois le gouvernement à passer des paroles aux actes, en rétablissant une parité des moyens de production au sein de l’Union européenne, pour les betteraviers et l’ensemble des agriculteurs français, insiste le syndicat.