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Betteraves sucrières

Jaunisse de la betterave : la CGB rappelle les engagements pris par le ministre


TNC le 16/08/2023 à 18:00
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Gravité de la jaunisse au 9 août

Si la pression jaunisse reste globalement faible cette année, il existe des foyers avec des parcelles déjà touchées à plus de 50 %, notamment au sud de Paris. Dans un communiqué du 10 août, la Confédération générale des planteurs de betteraves alerte le ministre de l'agriculture et le gouvernement sur les engagements pris quant à l'indemnisation des pertes.

À ce jour, la pression jaunisse est « faible à modérée » pour les betteraves sucrières au niveau national. « La maladie concernait mi-juillet 43 % des parcelles du réseau d’épidémiosurveillance avec 1,3 % de la surface parcellaire touchée. Rien à voir avec la situation de 2020, très précoce aussi bien en termes d’apparition des symptômes que de gravité » et qui avait réduit d’un tiers les récoltes , indique Cécile Gouwie, de l’Institut technique de la betterave (ITB), dans un point au 9 août 2023.

« Toutefois les symptômes continuent à apparaître dans plusieurs régions et il sera nécessaire d’attendre le début de la récolte à la mi-septembre pour mesurer précisément l’ampleur de l’épidémie et ses conséquences sur les rendements. Il existe des foyers où la pression est déjà forte au sud de Paris (régions Centre-Val de Loire et Ile-de-France notamment), avec des parcelles touchées à plus de 50 % », souligne le syndicat des betteraviers français.

Pourcentage de surface parcellaire touchée par la jaunisse de la betterave ( © Institut technique de la betterave)

« Une indeminisation des pertes sans franchise, ni plafonds » annoncée en février dernier

Suite à la décision de la Cour de justice de l’Union européenne d’interdire les néonicotinoïdes en enrobage de semences de betteraves, Marc Fesneau, ministre de l’agriculture, avait annoncé début février  « la mise en place d’un dispositif pour couvrir le risque de pertes liées à la jaunisse, le temps de trouver les alternatives nécessaires ».

Or comme le signale la CGB, « l’interprofession vient de recevoir un courrier du Délégué interministériel auprès de la filière sucre indiquant « qu’en l’absence de crise de grande ampleur, il ne sera très vraisemblablement pas possible de justifier l’activation de l’article 221 de l’OCM », ce qui signifierait revenir au régime dit « de minimis ».

Le syndicat a donc tenu à rappeler au ministre les engagements pris devant le Parlement. « Même si le pire devrait être évité en 2023, l’engagement de compenser intégralement les pertes de la jaunisse sans franchise, ni plafonds, doit être respecté pour les agriculteurs concernés, quelle que soit l’ampleur de la jaunisse et quel que soit le dispositif d’indemnisation retenu afin de préserver les surfaces betteravières pour les années à venir », alerte Franck Sander, président de la CGB. « Il est également urgent d’apporter aux agriculteurs des solutions techniques complémentaires pour lutter efficacement contre les pucerons ces prochaines années. »